Album souvenir

Vendredi soir, le 25 mai 2012..
Manifestation populaire au centre-ville de Chicoutimi
pour l'accessibilité à l'éducation et contre l'odieuse loi 78.

Le Quotidien, Chicoutimi,  26 mai 2012, p. 8.

Le mouvement des casseroles atteint la région

Beaucoup de bruit au centre-ville

Patricia Rainville

CHICOUTIMI — « Ce n’est pas de la casse, ce sont des casseroles! » Bien qu’à plus petite échelle que dans la métropole, le mouvement des casseroles est bel et bien installé dans la région. Et une cinquantaine de contestataires à la loi 78 ont fait du bruit, hier, dans le centre-ville de Chicoutimi.

Les manifestants ont déambulé sur la rue Racine, sous le regard des clients de restaurants.

« La loi spéciale, on s’en câlisse! », scandaient haut et fort les manifestants, brandissant et jouant de la musique avec leurs chaudrons et leurs casseroles.

Le mouvement a pris naissance vers 20 h, hier, devant la bibliothèque de Chicoutimi. Jeunes, moins jeunes, étudiants, citoyens et professeurs s’étaient donné le mot sur Facebook.

« C’est très important pour moi de venir manifester contre la loi spéciale. On ne fait pas de la casse, on joue juste de la casserole », a indiqué Marc Gagnon, qui était accompagné des enfants de sa conjointe, Jenny et Josué. Ces derniers se sont bien amusés à faire du bruit.

« Le mouvement des casseroles est tellement une bonne idée. C’est un beau clin d’oeil aux peuples opprimés », a indiqué M. Gagnon. En effet, le mouvement des casseroles ne date pas d’hier. Pensons simplement au Chili, où cette façon de protester est née lors du règne de Salvatore Allende, dans les années 70. N’ayant pas le droit de manifester, les Chiliens avaient fait valoir leur point de vue autrement.

Jean-marie Tremblay, professeur de sociologie à la retraite, et Charles Bolduc, professeur de philosophie au Cégep de Chicoutimi, tenaient eux aussi à participer au mouvement. « La Loi 78 est une atteinte à la liberté. Il n’y a jamais eu de débat public sur la hausse des frais de scolarité. J’ai moi-même une fille qui complète un doctorat, imaginez comment ça lui coûterait après la hausse. Le gouvernement actuel nous dirige, mais il devrait plutôt nous représenter. Et ce n’est pas ce qu’il fait présentement. Il tente de faire croire que tous les étudiants sont des casseurs. C’est faux. Les casseurs sont des emmerdeurs et il faut être capable de faire la distinction », estime Jean-marie Tremblay qui portait fièrement son carré rouge. Son collègue Charles Bolduc abondait dans le même sens.

Rue Racine

Le petit groupe s’est ensuite dirigé vers la rue Racine. Les manifestants ont fait du bruit jusqu’à la rue Bégin, puis se sont dirigés vers la rue HôtelDieu pour revenir à leur point de départ. Sur la rue Racine, de nombreuses personnes assises sur les terrasses ont appuyé les manifestants, en tapant des mains et en applaudissant. D’autres semblaient bourrus, mais aucun manifestant n’a été insulté.

« C’est interdit de faire ça, pensez à la loi spéciale! », a crié un passant, à la blague.

Les représentants du Quotidien ont suivi les manifestants jusqu’au coin des rues Racine et Bégin. Les policiers, qui n’étaient pas au courant qu’il y avait une manifestation, ne se sont pas présentés sur place et n’ont reçu aucune plainte.

Les contestataires ont manifesté de manière très festive et aucun grabuge n’a été signalé.

À Alma et Saint-félicien

Deux autres parades de casseroles ont eu lieu à Saint-félicien et à Alma. À Saint-félicien, la manifestation a rassemblé une vingtaine de personnes et s’est déroulée pacifiquement, rapporte la Sûreté du Québec. La parade a duré une heure.

À Alma, la marche de contestation a rassemblé un plus grand nombre de personnes, mais la SQ n’était pas en mesure de donner un nombre exact, hier en fin de soirée. Aucun constat d’infraction n’a été émis dans l’une ou l’autre des manifestations.

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Photo 1. Vendredi soir, le 25 mai 2012. Mon ami, Charles Bolduc, professeur de philosophie au Cégep de Chicoutimi, préparant ses casseroles pour notre manifestation au centre-ville de Chicoutimi.
Photo 2. Vendredi soir, le 25 mai 2012. Mon ami, Charles Bolduc, professeur de philosophie au Cégep de Chicoutimi, et moi-même, Jean-Marie Tremblay, avec nos casseroles prêts pour notre manifestation au centre-ville de Chicoutimi. (1)
Photo 3. Vendredi soir, le 25 mai 2012. Mon ami, Charles Bolduc, professeur de philosophie au Cégep de Chicoutimi, et moi-même, Jean-Marie Tremblay, avec nos casseroles prêts pour notre manifestation au centre-ville de Chicoutimi. (2)
Photo 4. Vendredi soir, le 25 mai 2012. Départ de la manifestation devant la bibliothèque municipale de Chicoutimi vers la rue Racine. (1)
Photo 5. Vendredi soir, le 25 mai 2012. Départ de la manifestation devant la bibliothèque municipale de Chicoutimi vers la rue Racine. (2)
Photo 6. Vendredi soir, le 25 mai 2012. En tête des manifestants, mon ami, Charles Bolduc, professeur de philosophie au Cégep de Chicoutimi, devant la bibliothèque municipale de Chicoutimi vers la rue Racine. (3)

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Dernière mise à jour de cette page le Jeudi 13 décembre 2012 12:27
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.