Le Relais pour la vie attire des milliers de personnes, au Pavillon sportif de l'UQAC, vendredi, le 1er juin 2012. |
Le Quotidien, Chicoutimi, le 2 juin 2012, page 3. Plus de 500 survivants acclamés CHICOUTIMI Le Relais pour la vie a attiré un nombre record de marcheurs au Pavillon sportif de l’UQAC, à Chicoutimi, hier. La grande activité familiale a débuté dans la joie, l’émotion et la fierté, avec le départ de 500 survivants du cancer qui ont été acclamés par leurs proches. (Photo Mariane St-gelais) Plusieurs personnes ont versé des larmes d’émotion lorsque les survivants du cancer, vêtus d’un chandail jaune, ont amorcé le relais en effectuant le premier tour de piste sous les applaudissements de leurs proches. Les quelque 2000 membres des équipes se préparaient à passer une longue nuit en prévision du relais de 12 heures au profit de la Société canadienne de cancer. Peu avant le coup d’envoi du 10e relais de Chicoutimi, à 19 h, ils étaient nombreux à transporter chaises de camping et glacières remplies de vivre. Tous s’affairaient à préparer les derniers détails de leur table d’équipe, décorée selon différents thèmes. Le Pavillon sportif de l’UQAC était rempli à craquer et on peinait à circuler dans le grand gymnase. Sous les applaudissements nourris de la foule, les survivants du cancer, tous vêtus d’un chandail jaune, ont effectué le premier tour de piste avec la musique d’un orchestre en arrière-plan pour les accompagner. Ce moment, qui vise à rendre hommage aux personnes ayant traversé la maladie, a ému plusieurs personnes qui ont versé des larmes d’émotion, autant du côté des survivants que des proches qui les regardaient marcher. Au deuxième tour, les proches aidants, qui revêtaient un chandail orange, ont rejoint les survivants pour effectuer le deuxième tour de piste. Plus tard dans la soirée, une cérémonie spéciale s’est déroulée pour souligner le décès des personnes qui ont été emportées par le cancer. Un luminaire était allumé en mémoire de chaque personne décédée. Une cérémonie spéciale a aussi été célébrée à minuit, pour souligner la 10e édition du relais. « Notre objectif est de dépasser les 458 000 $ amassés lors du relais de l’an dernier, explique la coprésidente du comité organisateur, Kathie Gravel. Même si nous avons cette année 14 équipes et 75 survivants de plus, il faut attendre le décompte final puisque tout peut varier selon l’argent amassé par chaque équipe. » Le président d’honneur du relais, Gilles Ferlatte, le vice-président de la mine Niobec, était heureux de s’impliquer de près dans l’organisation du relais. Il a lui-même été touché par le cancer, lorsqu’il a perdu son père, qui est décédé à 43 ans. « Le cancer affecte deux Canadiens sur cinq, et c’est une cause qui nous touche tous, mentionne-t-il. Nous mettons beaucoup d’efforts dans nos entreprises sur la santé-sécurité, mais on oublie souvent l’aspect santé au profit de la sécurité. » Le relais qui s’est amorcé hier représentait un moment significatif pour plusieurs participants. Les survivants, entourés par leur famille, profitaient de l’occasion pour poser un regard positif sur la maladie. Joan Boudreault, qui a dû subir l’ablation d’un sein à la suite d’un cancer du sein pendant la quarantaine, a participé au Relais de la vie dès le début de la maladie. « J’étais sur le conseil d’administration du relais, et ça a été une très belle expérience, malgré la période extrêmement difficile que je traversais, commente-t-elle. J’étais très inquiète puisque ma fille avait neuf ans à l’époque. » Policier à la retraite, Alphonse Pedneault pouvait dresser le bilan des 25 dernières années qui se sont déroulées depuis son combat contre le cancer du côlon, en 1987. « Je m’en suis sorti grâce à la détente et en verbalisant mes émotions, commente celui qui a pu compter sur l’amour et le soutien de sa femme. Je continue de mettre ces techniques en pratique même aujourd’hui et cela m’aide beaucoup. » Ghislaine Boudreault aurait de son côté de bonnes raisons de perdre courage, mais a continué à tenir bon malgré les épreuves. Elle a perdu son fils, qui est décédé à 43 ans du cancer du côlon, et été elle-même atteinte par le cancer de l’estomac et du poumon quelques années plus tard. « Il ne faut surtout pas lâcher, conseille-t-elle. Il y a toujours une petite lumière au bout du tunnel et il faut s’y accrocher. » |
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