Bibliographie thématique
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Défis sociaux et transformation des sociétés
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7- Le décrochage scolaire
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- Cauchon, Paul, "Le portrait d'une génération en devenir. Les adolescents préfèrent l'amitié à l'argent et font plus confiance aux policiers qu'à leurs professeurs" in Le Devoir, Nouvelles générales Vendredi 23 octobre 1992 A3.
ILS CROIENT d'abord à l'amitié et à l'honnêteté plutôt qu'à l'argent et à la politique, ils sont très préoccupés par la pollution, la violence, la pauvreté et le racisme. Ils font plus confiance aux policiers qu'à leurs professeurs, ils estiment qu'on ne leur donne pas assez de place dans la société et ils ont une piètre estime des journalistes et des politiciens... Portrait d'une génération en devenir: c'est ainsi qu'on pourrait qualifier ce sondage Léger et Léger réalisé les 17 et 18 octobre derniers auprès de 304 jeunes de 12 à 17 ans de la région montréalaise, pour le compte du Conseil québécois pour l'enfance et la jeunesse qui tient son congrès annuel à la mi-novembre.
Côté (Charles)*, "Les valeurs de la masculinité. Les garçons réussissent moins bien que les filles à l'école, c'est un fait statistique" in Le Devoir, Montréal, mercredi 8 novembre 1995, page A 7 Idées.
*Conseiller pédagogique à la CECM.
COUSINEAU (LÉA) (Directrice de l'Institut de recherches et d'études féministes (IREF), Université du Québec à Montréal), CARON (ANITA) (Présidente du Réseau québécois des chercheuses féministes, RQCF), DAGENAIS (HUGUETTE) (Titulaire de la Chaire d'études sur la condition des femmes), ROBINSON (ANN) (Directrice du Groupe de recherche multidisciplinaire féministe, GREMF), MAILLÉ (CHANTAL) (Directrice de l'Institut Simone de Beauvoir, Université Concordia), "Éducation. Les garçons, victimes du système? La promotion de valeurs égalitaires et le développement du potentiel de chaque élève, indépendamment de son sexe, prennent un caractère primordial." in Le Devoir, Montréal, 31 octobre 1995, page A 7.
Demers, (Dominique), "Un pays malade de ses enfants" in, in L'Actualité Vol:17 No:4 15 mars 1992 26.
Gagnon (Nicole) et Gould (Jean), "De lécole à l'université: quelle scolarisation?" in ouvrage sous la direction de Fernand Dumont, LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE APRÈS 30 ANS DE CHANGEMENTS, pp. 131 à 142, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1990, 358 pages.
Voir aussi bibliothèque virtuelle 387-960 > Culture > Gagnon.
Gauthier, Madeleine, "La recomposition des croyances et des valeurs", in ouvrage de Madeleine Gauthier, Léon Bernier, Francine Bédard-Hô, Lise Dubois, Jean-Louis Paré, André Roberge, Les 15-19 ans. Quel présent ? Quel avenir ? Chapitre 6 (pp, 137 à 156). Montréal : Institut québécois de recherche sur la culture, 1997, 252 pages
LESSARD (Claude), "La scolarisation, du déterminisme triomphant à l'utilitarisme stratégique", in ouvrage sous la direction de Fernand Dumont, Simon Langlois et Yves Martin, Traité des problèmes sociaux. Chapitre 40, pages 817 à 842. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1994, 1164 pages.
Pichette (Jean), "Collégial. Le syndrome de la première session. Mais que se passe-t-il donc entre le bal des finissants du secondaire et l'entrée au cégep ?" in LE DEVOIR, Le mercredi 20 octobre 1999
Les étudiants des cégeps entament déjà la deuxième moitié d'une session qui, pour les nouveaux venus du secondaire, peut facilement virer au cauchemar. L'entrée dans le monde des études post-secondaires est parsemée d'écueils qui, bon an, mal an, entraînent un lot important de victimes. Regard sur le syndrome de la première session collégiale.
Le Québec compte actuellement 174 000 jeunes dans ses cégeps, dont 97 000 filles. Au rythme où vont les choses, on estime que seulement 30% des garçons et 48% des filles ayant amorcé leur secondaire l'an dernier compléteront des études collégiales. Le premier contact avec l'institution collégiale est souvent crucial pour les jeunes: un début sur les chapeaux de roues prend souvent les airs d'un chant du cygne. Ainsi, entre 1980 et 1996, 2,5% à 3% des étudiants du secteur général (pré-universitaire) ont chaque année abandonné définitivement le cégep au terme de la première session; une proportion à peu près identique, dans le même secteur, quittait aussi rapidement, mais pour revenir plus tard. Dans le secteur technique, ces chiffres sont encore plus élevés: entre 4 % et 5 % quittent définitivement le cégep après une session, un autre pourcentage (de 3,5% à 4%) abandonnant pour rebrousser chemin un jour et tenter d'essuyer l'échec initial.
Dans une étude sur la réussite scolaire lors du premier trimestre d'études collégiales, effectuée en 1993, le ministère de l'Éducation indiquait de plus qu'"il est largement admis que le rendement observé au premier trimestre d'études collégiales est un excellent indicateur du rendement scolaire ultérieur des élèves en ce qui concerne la réussite de leur cours et leur persévérance scolaire". Une situation qui amène environ 12 % des élèves à carrément abandonner leurs études à la fin de leur première année de cégep.
Mais que se passe-t-il donc entre le bal des finissants du secondaire et l'entrée au cégep? "L'environnement du cégep est déstabilisant pour les jeunes qui arrivent du secondaire et les exigences y sont beaucoup plus importantes", explique Robert Ducharme, adjoint au directeur des études au Collège Lionel-Groulx et président d'un comité de travail de la Fédération des cégeps (FDC) qui a dévoilé au printemps une étude sur "La réussite et la diplomation au collégial".
Rivard (Claude), LES DÉCROCHEURS SCOLAIRES. LES COMPRENDRE - LES AIDER. Montréal: Les Éditions Hurtubise HMH Ltée,, 1991, 166 pp.
Le problème de l'abandon scolaire est un problème majeur en soi. Il l'est tout particulièrement au Québec si on se fie aux statistiques officielles du ministère de l'Éducation, ou à celles des Cégeps et universités. Les pourcen-tages se situant, autant dans un cas que dans l'autre, autour de 30, 35 ou 40 %, c'est-à-dire qu'il y a chaque année des milliers de jeunes qui quittent les programmes d'études sans avoir complété leur formation et sans avoir obtenu de diplôme correspondant. Cela représente en ressources financières et, surtout, en ressources humaines des pertes très considérables.
Mais, pour les jeunes du secondaire, le problème est encore plus drama-tique que pour les autres du Cégep ou de l'université. En effet, ces jeunes qui se présentent auprès des employeurs sans détenir un des diplômes d'études secondaires suivants (D.E.S., D.E.P. ou C.E.P.), considérés comme un " minimum ", n'ont à peu près aucune chance de décrocher un emploi, surtout avec des taux de chômage qui oscillent autour de 9 ou-10 % et une récession économique devenue davantage une réalité qu'une menace. De même, malheureusement, la plupart des jeunes qui quittent l'école secondaire sans y avoir achevé leurs études risquent de perdre leurs acquis antérieurs et de s'ajouter aux milliers d'adultes analphabètes fonctionnels, qu'on estime autour de 500 000 au Québec.
Cependant, ce qui nous paraît encore plus dramatique, c'est le fait que les adolescents qui quittent prématurément l'école secondaire ne disposent d'a peu près aucune ressource. Très souvent en conflit ouvert avec leurs parents, ces jeunes se retrouvent dans la rue, sans interlocuteur capable de " les comprendre et de les aider ". On comprend que plusieurs d'entre eux seront par la suite facilement entraînés, ne serait-ce que pour des raisons de survie matérielle, sur les sentiers de la mésadaptation sociale, de la délinquance, de la drogue et de la prostitution.
Or ces statistiques, ces situations et leurs conséquences psychologiques et sociales, sont connues d'à peu près tout le monde. Mais la plupart des gens s'efforcent d'ignorer le problème et leurs propres responsabilités à cet égard.
Au ministère de l'Éducation, on dira que les institutions scolaires ne peu-vent aider que ceux qui les fréquentent, que la scolarité étant obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans révolus, c'est aux parents qu'il appartient d'envoyer et de maintenir leurs enfants à l'école, et que si un jeune quitte l'école avant ce temps et se retrouve dans la rue, c'est du ministère des Affaires sociales qu'il doit relever dorénavant. Quant aux directions d'écoles, elles répéteront que leurs responsabilités se limitent aux élèves inscrits à leur école.
Il était donc plus qu'urgent que des éducateurs nous rappellent que nous avons tous des responsabilités directes ou indirectes face aux décrocheurs potentiels ou réels. Il nous faut " comprendre et aider " ces jeunes qui ont besoin de nous; c'est ce que rappelle avant tout Claude Rivard. Celui-ci, qui a une longue expérience du milieu scolaire et, surtout, du travail auprès des jeunes, nous aide, en effet, à mieux comprendre du dedans la réalité que peuvent vivre les décrocheurs ou ceux qui s'apprêtent à décrocher.
Rivière (Bernard), LE DÉCROCHAGE AU COLLÉGIAL. LE COMPRENDRE ET LE PRÉVENIR. Montréal: Les Éditions Beauchemin Ltée, 1996,222 pp.
C'est un plaisir et un honneur de préfacer cet ouvrage qui témoigne d'une longue expérience auprès des cégépiens et, plus particulièrement, auprès des jeunes décrocheurs. Ce travail met aussi en relief l'approche humaniste et globale qui ressort en filigrane tout au long du livre et qui cerne de l'intérieur la profonde détresse vécue par les jeunes décrocheurs et leur démarche de réappropriation de leurs ressources qui leur permettent de reprendre con-fiance en eux, de se repositionner face à la vie et de s'orienter soit vers les études, soit vers le marché du travail.
Lauteur clarifie le concept d'inadaptation scolaire, présente un portrait exhaus--tif du jeune décrocheur. Bernard Rivière mentionne que "la probléma-tique du décrochage devrait être resituée dans le milieu et le contexte où elle survient : l'institution elle-même", faisant ainsi référence au climat de compé-tition, au type d'autorité exercée par l'enseignant, à l'absence d'encadrement, aux struc-tu-res et aux méthodes pédagogiques souvent rigides et non adaptées, au morcellement des connaissances, bref à tous ces facteurs qui peuvent susciter chez les jeunes une baisse de motivation, une diminution de l'estime de soi et un appauvrissement du sens critique, lesquels, s'il n'y a pas d'aide appropriée, peuvent engendrer le décrochage.
Lauteur divise les composantes du décrochage en trois étapes: le pré-dé-cro---cha-ge, le décrochage et le post-décrochage. Un tableau synthèse, extrême-ment intéressant, permet de visualiser et de comprendre ce que vivent les jeunes.
Malgré le fait qu'ils valorisent les études collégiales, les jeunes connais-sent très peu les exigences relatives à leur formation. En processus de décro-cha-ge, ils vont de désillusion en désillusion et vivent des sentiments d'aban-don, de détresse et de résignation. Les portraits réalisés par l'auteur de chacun des jeunes éclairent le lecteur sur "cette spirale" descendante qui carac-térise l'expérience des décrocheurs, garçons et filles, inscrits aux sec-teurs pré-universitaire et des techniques. C'est sur une note d'espoir que l'on retrouve ces jeunes à la période du post-décrochage; en effet, en reprenant confiance en eux, ils s'investissent alors dans des activités qui leur plaisent davantage et répondent à leurs besoins et à leurs intérêts.
En puisant dans les propos fournis par les jeunes, l'auteur explique ce que signifient le besoin d'actualisation et la dimension d'insertion sociale et professionnelle : il aborde aussi la fausse conception que se font les jeunes du cégep. Peu d'entre eux ont une image un tant soit peu réaliste de ce qui les attend. Plusieurs sont indécis quant à leur orientation scolaire, tandis que d'autres ne sont malheureusement pas acceptés dans le programme qu'ils avaient d'abord choisi. Linfluence des parents et des pairs ainsi que les facteurs économiques jouent un rôle non négligeable lors de l'inscription à des études collégiales. La désinformation scolaire et l'insatisfaction ressentie par les jeunes par rapport aux cours et aux services d'information et d'orien-tation scolaire et professionnelle offerts au niveau secondaire laissent le lecteur profondément songeur. Rivière constate qu'il est essentiel que les jeunes aient du plaisir, qu'ils soient motivés intrinsèquement s'ils veulent persister dans leurs études.
Tremblay, Jean-Marie, Le décrochage scolaire. Références bibliographiques provenant de la banque de données des pédiodiques du cégep de Chicoutimi. 1998, 1 page.
Tremblay, Jean-Marie, Quel est létat du décrochage scolaire au Québec et quels sont les facteurs associés au décrochage ? Un recueil darticles publiés entre 1991 et 1994 dans CD ROM Actualité: Le Devoir, Le Droit, Le Soleil, La Presse, LActualité, Voir. Du 24 décembre 1994 au 2 mai 1991. Chicoutimi, 8 avril 1996, un recueil de 188 pages.
Tremblay, Jean-Marie, Le décrochage scolaire au Québec en 1995. Quel est le taux de réussite scolaire au Québec et quels sont les facteurs associés à la réussite scolaire ? Un recueil darticles publiés en 1995 dans CD ROM Actualité: Le Devoir, Le Droit, Le Soleil, La Presse, LActualité, Voir. Du 19 décembre 1995 au 3 janvier 1995. Chicoutimi, 8 avril 1996, un recueil de 298 pages.
Tremblay, Jean-Marie, Le décrochage scolaire au Québec en 1996. Un recueil darticles publiés en 1996 dans CD ROM Actualité: Le Devoir, Le Droit, Le Soleil, La Presse, LActualité, Voir. Du 19 novembre au 5 janvier 1996. Chicoutimi, 1er avril 1997. Un dossier de presse de 142 pages.
Tremblay, Jean-Marie, Le décrochage scolaire au Québec: 1996-1997. Un recueil darticles publiés en 1996-1997 dans CD ROM Actualité: Le Devoir, Le Droit, Le Soleil, La Presse, LActualité, Voir. Du 24 novembre 1997 au 23 mars 1996. Chicoutimi, 10 mars1998. Un dossier de presse de 118 pages.
Dernière mise à jour de cette page le Samedi 24 janvier 2004 15:51
Par Jean-Marie Tremblay