12- La profession d'infirmière
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- DALLAIRE (Clémence), O'NEILL (Michel) et LESSARD (Christine), "Les enjeux majeurs pour la profession infirmière", in ouvrage sous le direction de Vincent Lemieux, Pierre Bergeron, Clermont Bégin et Gérard Bélanger, LE SYSTÈME DE SANTÉ AU QUÉBEC. Organisations, acteurs et enjeux. Chapitre 11, pages 245 à 272. Québec, Les Presses de lUniversité Laval, 1994, 370 pages.
"Les infirmières québécoises font face à des enjeux majeurs en cette fin de siècle. Afin d'aborder ces enjeux dans la perspective socio-politique qui est celle du présent ouvrage, nous avons retenu cinq phénomènes qui semblent centraux pour discuter de létat présent et passé de la profession au Québec. Division, désertion, difficulté des conditions de travail, déqualification et démotivation, voilà les phénomènes par lesquels nous suivrons lévolution de la profession infirmière au Québec depuis une vingtaine d'années.
"Au début des années 1990, plus de 63 000 personnes étaient officiellement inscrites au tableau de lOrdre des infirmières et infirmiers du Québec (lOIIQ). C'est de loin la profession la plus importante en nombre dans le secteur de la santé. C'est également la seule profession à être présente jour et nuit, 365 jours par année auprès des personnes hospitalisées ou placées dans un établissement. Toutefois, malgré cette importance quantitative et qualitative, les infirmières d'ici ont fait l'objet de très peu d'études (notamment: Trottier, 1982; Petitat, 1989; Daigle, 1991; Carpentier-Roy, 1991; Goulet, 1993). La plupart des études les concernant ont été conduites pour le compte d'organismes gouvernementaux, professionnels ou syndicaux. Nous ferons abondamment appel à cette documentation, à certaines données internationales, de même qu'à notre expérience pratique, afin de voir si les cinq phénomènes évoqués plus haut relèvent davantage du mythe que de la réalité rigoureusement analysée. Ces phénomènes reprennent des thèmes très courants du discours infirmier et on pourrait les appeler les cinq des soins infirmiers au Québec, un peu à la manière de Field (1973) qui analysait les systèmes de santé comme une réponse à cinq problèmes touchant toute société, et qu'il avait nommés les cinq .
DESROSIERS (Gyslaine)*, "Réplique à un éditorial de Jean-Robert Sansfaçon. Pourquoi les infirmières se tairaient-elles ? Personne mieux que les infirmières ne possède lexpertise pour juger des soins infirmiers.", in Le Devoir, Montréal, le vendredi 19 décembre 1997, idées A-11.
* Présidente de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.
"Inspiré sans doute par Omertà, Jean-Robert Sansfaçon, dans son éditorial du 6 décembre dernier ("La guéguerre des infirmières", Le Devoir, page A 10), décrit les infirmières comme de vulgaires "bagarreuses de ruelle"
"Le dossier que la profession a rendu public ces jours derniers a été prestement écarté du revers de la main par Jean-Robert Sansfaçon. Il a curieusement servi à attaquer la crédibilité des infirmières et, plus particulièrement, celle de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.
"Alors que les infirmières font, pour la première fois, une sortie publique d'envergure pour exposer l'état actuel des soins infirmiers après trois ans de réforme et de besogneuse collaboration au virage ambulatoire, la "dénon-cia-tion est trop forte pour être jugée recevable" et ne serait qu'un "discours d'épouvante" qui n'a pour motif que de faire triompher le corporatisme infirmier.
"Domaines de soins et populations à privilégier", in revue Linfirmière au Québec, vol. 1, no 2, novembre-décembre 1993, pages 25-26.
" (SB) Dans la première partie de notre reportage sur le congrès de lACFAS (L'infirmière du Québec, septembre/octobre 1993), nous avons rapporté les propos tenus en plénière au colloque intitulé Priorités de la recherche en sciences infirmières. De grands thèmes ont été évoqués: promotion de la santé, traitement du sida, soins de longue durée aux personnes âgées, effets de la technologie sur les soins, etc. Les infirmières ont ensuite été invitées à participer à une session de remue- méninges afin de cibler les domaines de soins et les populations qu'elles souhaitent voir privilégiées par la recherche en sciences infirmières.
"Tout un volet de la réforme du système de santé vise la prévention des traumatismes et la réadaptation; pourtant, parmi les grands thèmes de l'avenir, dans le domaine de la recherche, il n'est nullement question de cette population. "Je veux partager ma déception, dit une infirmière. Je travaille avec des personnes qui ont des incapacités physiques, et ce thème n'a jamais été mentionné." Une seconde infirmière qui oeuvre en traumatologie abonde dans le même sens: "On sauve la vie des accidentés, mais ensuite, ils ne font pas partie des priorités de recherche.
Larochelle (Wilfrid), "SCIENCES INFIRMIÈRES", in Les sciences de la santé à luniversité - 1995. Ouverture sur le monde des études universitaires. Chapitre "Sciences infirmières", pages 155-167. Les Productions Alpha et Oméga Inc., 1995, 177 pages.
- "L'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec définit les objectifs de la profession comme étant de "favoriser la promotion de la santé, la prévention de la maladie, le recouvrement et la réadaptation; s'engager sur un plan social, sanitaire et politique en vue d'améliorer la qualité de la vie; encourager la prise en charge de la santé par les individus, les familles et la communauté".
"L'Ordre définit aussi la profession en disant qu'être infirmier, c'est être soignant, expert en soins, éducateur, conseiller, administrateur de programme de soins, agent de change-ment, personne- ressource, partenaire, infirmier-chef, coordonnateur, agent de continuité, animateur d'équipe de travail, enseignant, soutien psychosocial, agent de référence, thérapeute indépendant, chercheur, chef de module, analyste, administrateur gestionnaire
Dernière mise à jour de cette page le Samedi 24 janvier 2004 16:51
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue