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Statistiques et caractéristiques des jeunes Montréalais
par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre

Le site web de Santé publique de Montréal-Centre est fermé, mais nous avons conservé les données qu'on retrouvait sur les jeunes Québécois et Québécois
http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/statlist.html


Sujet: Connaît-t-on le climat familial dans lequel les jeunes grandissent?

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par

Direction de la santé publique de Montréal-Centre

http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/climat.html


Une enquête réalisée auprès de plus de 3 000 jeunes Québécois révèle leur appréciation du climat familial (1). Rappelons que cette enquête s'est déroulée au printemps 1994 auprès des jeunes de 11 à 19 ans, dont le tiers provenaient de la région de Montréal.

Dans l'ensemble, les jeunes rapportent une cohésion familiale relativement élevée. La majorité des répondants perçoivent peu ou pas de violence entre leurs parents. Les filles en perçoivent plus que les garçons et les jeunes de 15 à 19 ans, plus que leurs cadets.

Dans l'ensemble, les filles évaluent leur milieu familial plus négativement que les garçons. Elles y perçoivent moins de cohésion, plus de discorde et de violence. Vivent-elles une réalité différente ou s'agit-il d'une différence de perception? Il est probable que la réponse soit à mi-chemin entre les deux. Les filles pourraient d'une part avoir une perception plus critique de leur réalité familiale et, d'autre part, être vraiment sujettes à un plus grand contrôle parental que les garçons, ce qui révoquerait pour elles des contraintes plus importantes. L'effet d'âge pourrait s'expliquer sensiblement de la même façon: d'une part, les plus âgés sont peut-être plus critiques face au climat familial et, d'autre part, dans la réalité, le processus de distanciation des jeunes à l'adolescence peut réduire la cohésion familiale et provoquer davantage de frictions entre le jeune et son milieu familial.

Toujours d'après la même enquête, les jeunes qualifient leurs relations avec leurs parents. La relation avec le père est perçue comme positive pour la grande majorité des adolescents. Dans l'ensemble, les adolescents ne nous décrivent pas leur père comme quelqu'un de froid et distant. Ils ont une image globalement positive de leur relation avec lui mais ils souhaiteraient plus de présence, de soutien et d'engagement de sa part dans leur réalité. Avec l'âge, on observe une distanciation relative dans cette relation, les jeunes de 15 à 19 ans rapportant moins d'éléments positifs que ceux de 11 à 14 ans. Les garçons évaluent généralement la relation avec le père de façon plus positive que les filles. Les jeunes souhaitent une qualité relationnelle meilleure mais aussi plus de contacts avec leur père et ce, bien avant de souhaiter moins de contrôle de sa part. La relation avec le père est donc clairement souhaitée mais la qualité de cette relation semble laisser place à des améliorations.

Les répondants décrivent de façon très positive la relation qu'ils entretiennent avec leur mère, particulièrement les plus jeunes. Ils se disent très proches d'elle et rapportent peu de violence verbale ou physique. Si la relation est un peu moins bonne chez les plus âgés, elle reste à un niveau très positif, de sorte qu'il serait difficile de parler de détérioration.

Ainsi, dans l'ensemble, la mère semble garder tout au long de l'adolescence un engagement évalué très positivement par le jeune, phénomène probablement central dans le processus de socialisation, compte tenu de la signification psychologique de ce lien mère-adolescent.



Références:

(1) Cloutier, R., Champoux, L., Jacques, C., Chamberland, S., Enquête, ados, familles et milieu de vie, la parole aux ados! Bureau québécois de l'année internationale de la famille et l'association des Centres jeunesse du Québec en collaboration avec l'équipe du Centre de recherche sur les services communautaires de l'Université Laval, Québec, 1994.

Personnes ressources:
Catherine Martin et Hélène Riberdy
Direction de la santé publique
Le 28 février 1997.

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Dernière mise à jour de cette page le Mercredi 02 avril 2003 12:43
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue