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Statistiques et caractéristiques des jeunes Montréalais
par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre

Le site web de Santé publique de Montréal-Centre est fermé, mais nous avons conservé les données qu'on retrouvait sur les jeunes Québécois et Québécois
http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/statlist.html


Sujet: Le travail et les études chez les jeunes Montréalais

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par
Direction de la santé publique de Montréal-Centre

http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/travail.html


En 1991-1992, la Direction de la recherche du Ministère de l'éducation du Québec (MEQ) a mené une enquête auprès des élèves fréquentant l'école secondaire visant à tracer un portrait de leur situation quant à la réalité du travail durant l'année scolaire. On y confirme que la proportion des élèves qui travaillent durant leurs études passe de 28% en première année de secondaire à 54% à la cinquième année. En première année du secondaire, 5% des élèves travaillent plus de 11 heures par semaine tandis qu'en cinquième année 32% des élèves travaillent de la sorte.

Bien entendu le genre de travail varie beaucoup entre le début du secondaire et la fin. Parmi les jeunes qui travaillent au début du secondaire, 64% ont travaillé dans un emploi traditionnel (garde d'enfants et distribution de journaux) alors qu'à la fin du secondaire 86% ont fait un autre genre de travail (vente dans un commerce, service dans un restaurant, travail général d'entretien et de nettoyage etc.). On précise que ceux qui travaillent le font d'abord pour acquérir une certaine autonomie financière par rapport à leurs parents, mais que 30% travaillent par nécessité (pour aider leurs parents ou pour payer ce dont ils ont besoin pour aller à l'école) (1).

Combien de jeunes âgés de 15 à 24 ans travaillent ?

Le rapport emploi/population (2) des jeunes montréalais âgés de 15 à 24 ans se situe près de la moyenne provinciale. En 1991, il était de 53 % à Montréal-Centre et de 51% au Québec. Fait à noter cependant, le rapport est légèrement plus élevé pour les jeunes montréalaises (53%) que la moyenne des jeunes québécoises (50%). Cette différence n'existe pas pour les garçons.

La proportion emploi/population des montréalais âgés de 15 à 24 ans est légèrement plus faible que celle des adultes qui sont en période active: 67% pour les adultes âgés de 25 à 64 ans. Cela s'explique par la présence des 15-19 ans qui comprennent les étudiants du secondaire V. En effet, le rapport emploi/population des 20-24 ans est pareil à celui des 25-64 ans: 67%. Le rapport emploi/population pour les 20-24 ans est le même pour les garçons et les filles (3).

Par ailleurs, nous savons qu'au Québec le rapport emploi/population est plus faible chez les jeunes dont la scolarité n'excède pas le secondaire. En 1990, pour l'ensemble du Québec, le rapport emploi/population s'établit à 32,5% pour ceux ayant un secondaire II ou moins, à 49,4% pour ceux qui ont fait des études secondaires supérieures à un secondaire II, à 61,6% pour ceux qui ont fait des études postsecondaires partielles, à 68,6% pour ceux qui ont obtenu un diplôme d'études postsecondaires non universitaires et à 74,7% pour ceux qui ont un grade universitaire (4).

Quel genre d'emploi ont-ils?

Parmi les jeunes qui entrent sur le marché du travail, on sait qu'au Québec en 1992, 68% de ceux âgés de 15 à 19 ans et 25% de ceux âgés de 20 à 24 ans occupaient en fait un emploi à temps partiel. Il n'en fût pas toujours ainsi. En effet, dix ans plus tôt les proportions étaient de 49% et de 14% respectivement. Selon le Conseil permanent de la jeunesse, l'apparente amélioration de la situation des jeunes depuis dix ans est principalement due aux étudiants qui entrent sur le marché du travail et qui occupent des emplois à temps partiel (5).

Certes plusieurs jeunes travaillent ainsi parce que cela leur convient mais le Conseil permanent de la jeunesse précise que plusieurs jeunes n'ont pas vraiment le choix. En effet, on mentionne dans le même document qu'en 1988, près du tiers des jeunes non-étudiants disent occuper un emploi à temps partiel à cause du manque d'emplois à temps complet alors que la moitié veulent travailler plus d'heures.

Changent-ils souvent d'emploi?

Peu d'informations existent pour documenter la durée moyenne des emplois qu'occupent les jeunes. Toutefois, le conseil permanent de la jeunesse précise que le nombre moyen de semaines de chômage des jeunes canadiens est 10 semaines pour les étudiants et de 15 semaines pour les non-étudiants (5).

De plus, notons que: Chez les jeunes canadiens et canadiennes âgés de 16 à 24 ans, la durée moyenne des emplois à temps complet est de 60,4 semaines. Mais pour la moitié de ces jeunes les emplois ne durent pas plus de 6 mois (5).



Notes et références:

(1) Dumas, S., Beauchesne, C. Etudier et travailler? Enquête auprès des élèves du secondaire sur le travail rémunéré durant l'année scolaire. Ministère de l'Éducation, Gouvernement du Québec, 1993, 105 pages.
(2) Cet indicateur mesure la proportion de personnes parmi la population du même âge qui occupent un emploi.
(3) Statistique Canada, Tableau sommaire N9101 de la série B par secteurs de dénombrement, recensement 1991. Compilations pour la région de Montréal-Centre réalisées par le MSSS.
(4) Secrétariat à la jeunesse. La jeunesse québécoise faits et chiffres (15-29 ans).Ministère du Conseil exécutif, Secrétariat à la jeunesse, 1992.
(5) Simard, R. Girouard, C. Dites à tout le monde qu'on existe... Avis sur la pauvreté des jeunes. Conseil permanent de la jeunesse. 1993.

Personne ressource:
Hélène Riberdy
Direction de la santé publique
7 mars 1997

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Dernière mise à jour de cette page le Mercredi 02 avril 2003 13:07
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue