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Statistiques et caractéristiques des jeunes Montréalais
par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre

Le site web de Santé publique de Montréal-Centre est fermé, mais nous avons conservé les données qu'on retrouvait sur les jeunes Québécois et Québécois
http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/statlist.html


Sujet: L'exposition à la fumée secondaire chez les jeunes Montréalais

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Est-ce que l'exposition à la fumée de tabac dans l'environnement (FTE) est
dangereuse pour les jeunes ?



par
Direction de la santé publique de Montréal-Centre

http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/fumee.html


On trouve un ou plusieurs fumeurs dans 40% des foyers canadiens où habitent des enfants de moins de quinze ans. Dans 41% des foyers, il n'y a pas de fumeur mais on permet aux visiteurs de fumer. Cela signifie que 19% seulement des foyers sont totalement libres de fumée de tabac (1). Le niveau de nicotine dans les foyers varie de 2 à 11 microgrammes par mètre cube (2). Le niveau au-delà duquel les carcinogènes dans l'environnement ont été strictement réglementés par les organismes fédéraux des États-Unis est de 2,3 microgrammes par mètre cube. Ainsi, l'exposition à la FTE au foyer est habituellement bien supérieure à ce qui constitue un niveau de risque acceptable.

Les enfants sont plus exposés que les adultes aux conséquences néfastes de l'exposition à la FTE. Ils ont des voies respiratoires plus petites et ils respirent plus rapidement (ce qui signifie qu'ils inhalent plus d'air et de polluants par rapport à leur poids total).

Ainsi, les enfants exposés au tabagisme dans leur foyer courent un plus grand risque d'avoir besoin d'interventions chirurgicales pour des infections fréquentes de l'oreille ou des amygdalites : insertions de tubes, amygdalectomies et adénectomies, dont 20% du total annuel sont attribuables à la FTE (3).

Les jeunes de parents qui fument manifestent plus souvent des symptômes d'irritation respiratoire comme la toux, les mucosités et les sifflements. L'exposition à la FTE augmente considérablement le risque d'infections des voies respiratoires inférieures.

De plus, on associe l'exposition à la FTE à un risque plus élevé de contracter l'asthme ou de souffrir de crises d'asthme plus fréquentes et plus graves. On estime que 11% de tous les cas d'asthme sont le résultat du tabagisme au foyer (4).

L'exposition à la FTE pendant l'enfance pourrait également augmenter le risque de contracter des maladies respiratoires chroniques et des cancers à l'âge adulte (5).

Mentionnons, que les jeunes canadiens sont plus exposés à la FTE que ceux des autres pays parce qu'ils passent plus de temps à l'intérieur. Des taux de ventilation plus faibles dans les climats plus froids signifient des concentrations plus élevées de contaminants provenant de la FTE à l'intérieur des maisons (6).

Par ailleurs, l'exposition au tabagisme d'un ou de deux parents est un facteur important permettant de prédire le tabagisme chez les adolescents, et il existe une corrélation particulièrement forte entre l'adoption du tabagisme chez les adolescentes et l'usage régulier du tabac par leur mère. Les jeunes femmes de 15 à 19 ans dont la mère fume sont deux fois plus susceptibles de fumer que celles dont la mère ne fume pas (47% contre 15%) (1).

En ce qui concerne les jeunes de 18 à 24 ans, ils peuvent être exposés à la FTE dans deux autres endroits : au travail et dans les endroits publics incluant cégeps et universités. Concernant l'exposition à la FTE au travail, au Québec, parmi ceux et celles qui occupent un emploi à plein temps ou à temps partiel (1) : seulement 25% ont indiqué qu'il était complètement interdit de fumer au travail, 44% des travailleurs ont affirmé que le tabagisme était limité à certains endroits dans leur milieu de travail, 33% des travailleurs ont indiqué qu'il n'y avait aucune restriction au tabagisme dans leur milieu de travail.

Finalement, les jeunes de 18 à 24 ans qui sont encore aux études sont très souvent exposés à la FTE dans les cégeps et les universités, entre les cours et au moment des repas. En effet, les politiques sur l'usage du tabac en vigueur dans ces établissements ne sont pas très restrictives.



Notes et références:

(1) Santé Canada, (1994), Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes. Analyse des données effectuée par S. Santi, Applied Health Research and Centre for Health Promotion, Université de Toronto, au nom du Centre national de documentation sur le tabac et la santé, 1994.
(2) Consumer reports, (1995) Secondhand smoke : Is it a hazard ? Janvier, p. 27-33, citant des statistiques tirées du rapport de l'EPA.
(3) U.S. Environmental Protection Agency. (1992) Respiratory Health Effects of Passive Smoking : Lung Cancer and Other Disorders. Washington, D.C. : U.S. Environmental Protection Agency.
(4) Di Franza, J., Lew, R., (1995) Morbidity and mortality in children associated with the use of tobacco products by other people. Journal of Family Practice, 97 : 560 : 568.
(5) Royal College of Physicians of London, (1992) Smoking and the Young, tel que cité dans M. Winstanley et al., Tobacco in Australia : Facts and Issues 1995, Victoria, Australie. Victorian Smoking and Health Program, 1995.
(6) Ugnat, A.M. et al., (1990) Effects of residential exposure to environmental tobacco smoke on Canadian children. Revue Canadienne de Santé publique, 81 : 345-349.

Personnes ressources:
Danielle Brochu, André Gervais, Chantal Lacroix et Hélène Riberdy
Direction de la santé publique
17 mars 1997


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Dernière mise à jour de cette page le Mercredi 02 avril 2003 13:10
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue