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Statistiques et caractéristiques des jeunes Montréalais
par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre

Le site web de Santé publique de Montréal-Centre est fermé, mais nous avons conservé les données qu'on retrouvait sur les jeunes Québécois et Québécois
http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/statlist.html


Sujet: Les jeunes Montréalais en famille et hors-famille
(Dans quel genre de famille les jeunes vivent-ils ?)

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Jeunes en famille et hors famille

par
Direction de la santé publique de Montréal-Centre

http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/famille.html


Dans quels genres de familles vivent les jeunes?

À Montréal-Centre, 98% des jeunes de 6 à 14 ans vivent avec leurs parents contre 94% à l'âge de 15-17 ans selon le recensement 1991 (1). La majorité d'entre eux vivent dans une famille biparentales (76% à 6-14 ans et 73% à 15-17 ans), les autres dans une famille monoparentale (24% pour les 6-14 ans et 27% pour les 15-17 ans). On retrouve beaucoup plus de jeunes en famille monoparentale à Montréal qu'au Québec autant à 6-14 ans qu'à 15-17 ans (16% et 20% au Québec).

À 18-24 ans, seulement 55% des jeunes vivent toujours au sein de leur famille. De ceux-ci, 75% vivent dans une famille biparentale et 25% dans une famille monoparentale. La proportion de jeunes vivant dans une famille monoparentale est légèrement plus élevé à Montréal que dans l'ensemble du Québec (20%)

Peu d'informations récentes ont été publiées au sujet des familles immigrantes à Montréal selon l'âge des enfants. Dans un article, R. Chamard apporte un éclairage sur la famille immigrante au Québec. Il mentionne que la proportion de familles monoparentales est légèrement plus élevée dans les familles immigrantes que dans les autres familles (2).

Cette réalité était déjà apparente en 1986 dans les communautés culturelles plus récentes. En effet, les résultats d'une étude se basant sur le recensement 1986 démontrait que dans la région du Montréal métropolitain les pourcentages d'enfants âgés de 5 à 11 ans vivant dans une famille monoparentale pour les Haïtiens et les autres noirs dépassaient de façon notable les 20% (pourcentage moyen pour la région). Et, " Les Haïtiens et les Autres Noirs de 12 à 17 ans vivent dans une proportion d'environ 45% avec un seul parent" (3). Le pourcentage de jeunes d'origine juive, asiatique, nord-africaine, arabe et du Pacifique vivant dans une famille monoparentale était significativement plus bas que la moyenne.

Une autre étude portant chez les élèves de 3ième et 5ième secondaire de l'île de Montréal en 1990 précise quant à l'appartenance ethnique que: " ...en ce qui concerne la situation de vie familiale, on remarque chez les Antillais, une proportion plus importante, que dans les autres groupes (environ la moité) de jeunes, qui vivent avec seulement l'un des deux parents (le plus souvent avec leur mère); cette situation est aussi celle d'une proportion importante (environ le tiers) de jeunes Québécois francophones et de jeunes Latino-Américains. Dans les autres groupes, le taux de monoparentalité est plus bas, se situant autour de 10% (Asie, Moyen/Orient/Afrique du Nord, Europe) à 20% (Québec anglophone)"(4).

Quel est le mode de vie des jeunes qui ont quitté leur milieu familial?

En ce qui concerne les jeunes de 15 à 17 ans, un phénomène fait son émergence : ceux qui ont quitté le nid familial pour former leur propre famille. Moins de 1% des jeunes de cet âge vivaient dans cette situation. La moitié vivaient avec un conjoint sans enfants, l'autre vivaient avec ou sans conjoint mais avait un enfant à charge (1).

Quant à ceux de 18 à 24 ans vivant dans la région de Montréal-Centre, 20% ont déjà fondé leur propre famille. Ils vivent avec un partenaire sans enfant (63%) ou ont un enfant à leur charge (37%). Parmi les jeunes parents, 73% vivent avec leur conjoint et 27% sont des parents seuls. La monoparentalité est donc une réalité bien présente pour les jeunes qui en sont au début de leur vie adulte. Pour mieux évaluer le phénomène mentionnons que seulement 11% de l'ensemble des parents qui ont des très jeunes enfants (le plus jeune ayant moins de 5 ans) sont monoparentals.

Par ailleurs, il n'est pas surprenant de constater que plus du tiers des parents seuls âgés de 18 à 24 ans (34%) de l'ensemble du Québec vivent à Montréal-Centre.

Combien de jeunes ne vivent plus dans leur famille?

Reste une autre proportion importante de jeunes qui ne vivent plus dans leur famille de façon permanente et qui n'ont pas encore fondé un foyer: il s'agit de jeunes qui vivent seuls, avec des personnes non apparentées (autre qu'un conjoint) ou avec des personnes apparentées (autre que leurs propres parents). Ils sont 25% à Montréal-Centre contre 16% dans l'ensemble du Québec (1).

Bien que les pourcentages de jeunes vivant selon chacun de ces modes de vie soient plus élevés à Montréal-Centre que dans l'ensemble du Québec, notons que 39% des personnes de 18 à 24 ans de l'ensemble du Québec qui vivent réellement seules habitent dans la région de Montréal-Centre. Cela représente environ 15 000 jeunes adultes montréalais.



Références :

(1) Statistique Canada, Recensement 1991, Tableau spécial géocodé no. 4 de la commande CO-0142 produits pour le MSSS.
(2) CHAMARD, R., La famille immigrante. Comprendre la famille. Actes du 2e symposium québécois de recherche sur la famille. Presses de l'Université du Québec, 1994.
(3) GUAY. D., RIBERDY, H., GUILLEMETTE, A., Reflets divers. Profil socio-économique de la population du Montréal métropolitain selon l'origine ethnique, 1986. Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre. Direction de la santé publique, Direction de la santé communautaire de l'Hôpital Sainte-Justine, 1993.
(4) Ministère de l'Éducation du Québec et ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration, Comportements, besoins et préoccupations des élèves de 3e et 5e secondaire de l'île de Montréal, selon leur origine ethnique. Direction de la recherche du MEQ et Direction des politiques et programmes de relations interculturelles (MCCI), Publications du Québec, 1991.

Personne ressource:
Hélène Riberdy
Direction de la santé publique
Le 28 février 1997.

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Dernière mise à jour de cette page le Mercredi 02 avril 2003 13:11
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue