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Statistiques et caractéristiques des jeunes Montréalais
par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre
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Sujet: Les sans-abri chez les jeunes Montréalais Télécharger le texte intégral de l'article: un fichier Word 2001 de 36 K. |
| Y a-t-il beaucoup de jeunes qui décrochent de leur famille ou de la société ? par Direction de la santé publique de Montréal-Centre http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/sansabri.html Dès 12 ans, certains jeunes quittent le nid familial ou ce qui le remplace et se retrouvent sans domicile fixe. Dans un rapport de réflexion sur la situation des jeunes sans-abri, on y mentionne qu'à cet âge la condition de vie des sans-abri peut être épisodique. Chez les mineurs, on parle d'épisodes de fugues du foyer familial ou d'accueil ou du centre de réadaptation (1). Chez les plus vieux âgés de 18 à 30 ans, on précise dans un autre ouvrage que l'itinérance peut être ponctuelle, se répéter à plusieurs reprises ou être continue (2). Notons qu'une certaine proportion d'itinérants ne dorment pas dans les refuges, ce qui rend l'évaluation des sans-abri difficile à établir (1). À Montréal Centre, " Plusieurs auteurs indiquent qu'il y a approximativement de 10 000 à 15 000 sans-abri à Montréal [...]. Cette estimation est corroborée par une étude qui révèle que 15 636 personnes ont fréquenté les missions et refuges de Montréal au cours de l'année 1988-89 [...] " et " Plusieurs auteurs soulèvent qu'une proportion inquiétante d'itinérants est composée de jeunes. En 1984, on évaluait qu'il y avait de 4 000 à 5 000 jeunes sans-abri à Montréal [...]. ", puis " En effet, certains auteurs indiquent qu'il y a 2 000 jeunes sans-abri âgés entre 18 et 30 ans à Montréal [...]"(1). D'autre part, de janvier à septembre 1992, on rapporte dans ce même rapport, que 1 166 jeunes de moins de 13 ans, 2 652 jeunes de 14 à 17 ans et 633 personnes âgées de 18 à 30 ans ont été rapportés comme disparus aux instances policières. Les auteurs précisent que disparitions ne signifie pas nécessairement fugue mais qu'il s'agit d'un bassin important de jeunes en rupture avec leur milieu. L'étude de Bernier est plus précise à ce sujet. Les auteurs estimaient qu'il y avait 2,000 fugueurs à Montréal-Centre. On y précise que 77% des fugueurs sont âgés de 14 à 17 ans et que 22% seraient âgés de 11 à 13 ans (3). Enfin, loin de pouvoir présenter une estimation juste des jeunes sans-abri les auteurs précisent que : " Être sans-abri ne signifie pas exclusivement " coucher dans la rue ". Des jeunes peuvent circuler d'un endroit à l'autre, chez des amis, des relations, des clients, des ressources d'accueil, ou même des " squats ", parfois occuper un appartement ou avoir une chambre, sans qu'aucun de ces endroits ne constitue un lieu de vie, un milieu d'intégration. " (1). Références: (1) Lapierre, J., Thériault, D, Réflexion sur la situation des jeunes sans abri. Rapport du comité de travail à l'attention du Comité de suivi du Programme conjoint Ville de Montréal-MSSS. Rapport interne, Janvier 1993, 85 pages. (2) Lamontagne, Y., Garceau-Durand, Y., Blais, S., Élie, R., La jeunesse québécoise et le phénomène des sans-abri. Sillery ; Québec Science éditeur. 1987. (3) Bernier, L., Morisette, A. et Roy, G. La fugue chez les adolescentes: fuite d'un milieu ou réappropriation d'un destin. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1991. Personne ressource: Hélène Riberdy Direction de la santé publique Le 22 avril 1997. Index par sujet Direction de la santé publique de Montréal-Centre http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/statlist.html |
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Par Jean-Marie Tremblay, sociologue