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Statistiques et caractéristiques des jeunes Montréalais
par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre

Le site web de Santé publique de Montréal-Centre est fermé, mais nous avons conservé les données qu'on retrouvait sur les jeunes Québécois et Québécois
http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/statlist.html


Sujet: Y a-t-il des jeunes Montréalais atteints du Sida ou du VIH ?

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par
Direction de la santé publique de Montréal-Centre

http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/sida.html

Dans la région de Montréal-Centre, depuis le début de l'épidémie jusqu'à la fin 1995, trois cas ont été déclarés chez les garçons âgés de 12 à 17 ans (tous dus à l'administration de dérivés du sang) et 85 cas chez ceux âgés de 18 à 24 ans (ils sont surtout dus aux relations homosexuelles et, à un degré moindre à l'usage de drogues injectables). On a enregistré également, 21 cas chez les filles âgées de 12 à 17 ans (11 sont probablement dus à un contact hétérosexuel) et 52 cas chez celles âgées de 18 à 24 ans (il s'agit surtout de jeunes femmes originaires de pays à forte endémicité) (1).

Les études épidémiologiques sur l'infection au VIH chez les adolescents offrent un meilleur éclairage sur l'épidémiologie récente de l'infection du SIDA car la maladie se développe tardivement dans l'histoire naturelle de l'infection, le plus souvent à l'âge adulte.

Chez les jeunes de la population générale, le taux de prévalence du VIH est faible. L'infection est encore circonscrite dans certains sous-groupes plus vulnérables comme les garçons ayant des relations homosexuelles et les jeunes en difficulté, notamment ceux et celles qui s'injectent des drogues, qui se prostituent ou qui ont des partenaires à haut risque. Dans une étude réalisée dans la région montréalaise métropolitaine de 1991 à 1994, le taux de prévalence était de moins de 0,1% chez les jeunes de 13 à 19 ans en centre d'accueil et suivis à la Cour du Québec (2).

Une autre étude menée en 1995 chez les jeunes de la rue a trouvé un taux de prévalence de 1,85% chez 919 jeunes de 12 à 25 ans (3). Chez les 12 à 17 ans, aucun n'était infecté alors que chez les 18 à 25 ans, le taux était de 2,53%. Les facteurs associés à l'infection étaient : avoir plus de 20 ans, s'être déjà injecté des drogues, être un garçon ayant fait de la prostitution, être un partenaire sexuel d'une personne atteinte du VIH et, de façon marginale, être né dans un pays étranger. L'étude a relevé que 36% des jeunes se sont déjà injecté des drogues (il s'agit d'un pourcentage beaucoup plus élevé que dans les autres pays). Par ailleurs, seulement 6 des 919 jeunes n'ont jamais eu d'activités sexuelles volontaires. De plus, 37% des filles et 21% des garçons de la rue de 12 à 25 ans ont déjà fait de la prostitution.

Ainsi, si pour le moment les plus jeunes sont encore relativement épargnés, nous pouvons anticiper que d'ici quelques années, l'infection aura rejoint les adolescents via les sous-groupes les plus vulnérables.



Notes et références:

(1) Informations tirées de la banque du bureau de surveillance épidémiologique (BSE) de Montréal-Centre pour la période 1991 à 1995. Travail effectué en 1996.
(2) Frappier, J.Y., Roy, E., Nadeau, D., Girard, M. (1995) L'infection au VIH chez les jeunes en difficulté de Montréal. PNRDS, Rapport de recherche.
(3) Roy, É., Haley, N., Boivin, J.F., Claessens, C.N., (1996) Les jeunes de la rue de Montréal et l'infection au VIH. LCDC. Rapport de recherche.

Personnes ressources:
Élise Roy, Robert Allard et Hélène Riberdy
Direction de la santé publique
Le 17 mars 1997.

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Dernière mise à jour de cette page le Mercredi 02 avril 2003 13:18
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue