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Statistiques et caractéristiques des jeunes Montréalais
par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre
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Sujet: Les jeunes Montréalais ont-ils adopté le tabagisme ? Télécharger le texte intégral de l'article: un fichier Word 2001 de 36 K. |
Initiation et adoption du tabagisme par Direction de la santé publique de Montréal-Centre http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/tabacjeunes.html L'initiation au tabagisme se fait de plus en plus jeune. Des enquêtes effectuées en milieu scolaire révèlent qu'entre 14% et 25% des enfants fument leur première cigarette avant l'âge de 12 ans (1). Selon l'Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes, le pourcentage de fumeurs actuels (fumeurs réguliers et occationnels) au Québec est de 11% chez les jeunes âgés de 10-14 ans (2). En 1993, une étude a été effectuée à Montréal auprès de 2 285 étudiants du deuxième cycle du primaire, âgés de 9 à 13 ans, dans des quartiers multiethniques à faibles revenus. Cette étude révèle que 29% des garçons et 20% des filles ont déjà fumé. Parmi ces étudiants, 9% des garçons et 8% des filles sont des fumeurs actuels. On note une variation considérable selon le sexe et l'origine ethnique de la famille, la proportion d'enfants ayant déjà fumé variant de 2% parmi les filles d'origine vietnamienne à 36% parmi les garçons d'origine portugaise (1). Pour l'ensemble du Québec, l'usage du tabac est en hausse chez les jeunes du secondaire. Entre 1991 et 1994, la proportion de fumeurs (réguliers et occasionnels) est passée de 20% à 30% pour les deux sexes (3). Alors que chez les garçons, la proportion a augmenté de 16% à 24%, chez les filles elle a fait un saut plus important allant de 23% à 39%. Parmi les fumeurs actuels, près de la moitié sont des fumeurs réguliers. Ainsi, en 1991 il y avait 10% de fumeurs réguliers contre 15% en 1994. Par ailleurs,la proportion de fumeurs augmente avec le niveau de secondaire. Ainsi, pour les garçons du secondaire I, les proportions de fumeurs s'établissaient à 10% en 1991 (4) et à 13% en 1994 (3). Au secondaire V, les proportions passaient de 23% en 1991 à 27% en 1994. Chez les jeunes filles, la situation est encore plus déplorable. En secondaire I, les pourcentages de fumeuses passaient de 13% en 1991 à 24% en 1994. À la fin du secondaire, ils s'établissaient à 27% en 1991 et à 39% en 1994. Regardons maintenant la situation dans les écoles secondaires de Montréal-Centre en 1991 (4). Les jeunes filles fument plus que les garçons. Chez les premières, 37% étaient des fumeuses régulières ou occasionnelles. Pour les garçons, la proportion était un peu supérieure à 20%. L'usage du tabac au secondaire est associé à d'autres habitudes de vie. Dans la région de Montréal-Centre, les fumeurs réguliers sont ceux qui, le plus souvent, ont déjà fait usage de drogues (37,% contre 6% chez les non-fumeurs) et qui ont déjà consommé de l'alcool (84% contre 47% chez les non-fumeurs). Les fumeurs sont aussi ceux qui sont les moins susceptibles de se garder en forme. Ils participent moins souvent à des activités sportives que les non-fumeurs, soit 41% contre 58%. Tabagisme chez les jeunes adultes Selon l'Enquête sociale et de santé 1992-1993, 35% des hommes et près de 38% des femmes de 18 à 29 ans fumaient dans la région de Montréal-Centre. Toutefois, la différence n'est statistiquement pas significative. On peut donc conclure que pour les moins de 30 ans, les femmes sont d'aussi grandes consommatrices de cigarettes que les hommes. La consommation moyenne est d'une quinzaine de cigarettes par jour (5). On retrouve plus de fumeurs chez les individus les moins favorisés : 57% des fumeurs ont un faible revenu comparativement à 43% des non-fumeurs. Ceux qui affirment occuper un emploi ne fument que dans une proportion de 35%, tandis que les individus qui fréquentent l'école, consomment des cigarettes dans une proportion de 29%. Et le tabagisme passif... Dans la région de Montréal-Centre, 43% des jeunes du secondaire qui ne fument pas sont exposés à la fumée à la maison car on y compte au moins un fumeur régulier. Cette proportion est de 61% pour les jeunes qui fument. C'est une indication que les jeunes qui habitent une maison où il y a des fumeurs, sont plus susceptibles d'adopter cette habitude. Références (1) O'Loughlin,J., Renaud, L., Paradis, G. et Al. Prevalence and concurrent predictions of early smoking among elementary school children in multiethnic, low-income, inner-city neighbourhoods (soumis pour publication), 1996. (2) Santé Canada. Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes. Analyse des données effectuée par S. Santi, Applied Health Research and Center for Health Promotion, Université de Toronto, au nom du Centre national de documentation sur le tabac et la santé, 1994. (3) Cloutier, R., Champoux, L., Jacques, C., Chamberland, S. Enquête ados, familles et milieu de vie, la parole aux ados! Bureau québécois de l'année internationale de la famille et l'association des Centres Jeunesse du Québec en collaboration avec l'équipe du Centre de recherche sur les services communautaires de l'Université Laval, et la Direction de la santé publique de Montréal-Centre. (4) Ministère de l'éducation du Québec. Enquête sur les habitudes de vie des élèves du secondaire. Direction de la recherche. Centre de recherche sur les services communautaires de l'Université Laval, 1991. (5) Santé Québec. Enquête sociale et de santé, 1992-1993. Personnes ressources: Danielle Brochu, André Gervais, Chantal Lacroix, Jean Gratton et Hélène Riberdy Direction de la santé publique. Le 21 février 1997. Index par sujet Direction de la santé publique de Montréal-Centre http://www.santepub-mtl.qc.ca/Priorites/jeunes/statlist.html |
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Par Jean-Marie Tremblay, sociologue