Chevalier (Serge), "Consommation d'alcool ", in ouvrage publié sous la direction de Carmen Bellerose, Claudette Lavallée, Lucie Chénard et Madeleine Levasseur, Santé Québec. Et la santé, ça va en 1992-1993 ? Rapport de l’enquête sociale et de santé 1992-1993, Volume 1. Chapitre 3, "Consommation d’alcool", pages 39-54. Québec: Gouvernement du Québec, Santé Québec, 1995, 412 pages.
- " L'auteur travaille à la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre.
" Ce chapitre propose une vue d'ensemble de la problématique de la toxicomanie avec une attention particulière à la situation québécoise.
" La consommation d'alcool, tant au point de vue de la quantité consommée que de la manière de consommer, figure parmi les déterminants de la santé. Elle est associée à un risque accru d'accidents et de traumatismes, plus particulièrement d'accidents routiers. Consommé de façon excessive, sur une base occasionnelle ou chronique, l'alcool augmente la probabilité de développer non seulement des problèmes généraux de santé, mais aussi des problèmes plus particuliers pouvant affecter l'un ou l'autre des systèmes circulatoire, respiratoire, digestif ou nerveux central. Il est également reconnu que l'usage abusif d'alcool est associé à certains problèmes sociaux tels la négligence ou la violence familiale.
Guyon (Louise)*, Nadeau (Louise)**, Demers (Andrée)***, Kishchuk (Natalie)****, "Grande consommation d'alcool et problèmes connexes", in ouvrage publié sous la direction de Carmen Bellerose, Claudette Lavallée, Lucie Chénard et Made-leine Levasseur, Santé Québec. Et la santé, ça va en 1992-1993 ? Rapport de l’enquête sociale et de santé 1992-1993, Volume 2. Chapitre 4, "Grande consommation d’alcool et problèmes connexes", pages 81-112. Québec: Gouvernement du Québec, Santé Québec, 1995, 196 pages.
* Recherche et Intervention sur les Substances psychoactives - Québec (RISQ); ** Département de psychologie, Université de Montréal; *** Groupe de recherche sur les aspects sociaux de la prévention (GRASP), Université de Montréal; **** Direction de la santé publique de Montréal-Centre.
" Le présent chapitre, consacré à la consommation abusive d'alcool parmi la population du Québec, comporte deux grands objectifs: présenter un profil des consommateurs d'alcool qui rend compte du niveau de risque de ce comportement pour la santé, et dégager une prévalence des différents problèmes psychologiques et sociaux associés à chaque type de consommateur. Ce choix s'explique en partie par la disponibilité d'un large éventail de données sur ce sujet dans l'Enquête sociale et de santé 1992-1993, mais aussi par le fait que l'alcool a été et demeure le produit qui entraîne le plus d'abus chez les Québécois. La Société de l'assurance automobile du Québec estime à plus de 400 le nombre annuel de décès attribuables à l'alcool, soit 45 % de la mortalité sur les routes. De plus, deux tiers des délits conduisant à une condamnation ont vraisemblablement été commis sous l'emprise de l'alcool (Brochu, 1994; Collins et Schlenger, 1988). À ce tableau déjà lourd, il faut ajouter le cumul des conduites à risque: chez les jeunes par exemple, les plus grands consommateurs d'alcool risquent d'avoir des relations sexuelles non protégées plus souvent que les autres (Santé Québec, 1991). En outre, toutes les conduites à risque sont plus fréquentes en état d'intoxication (Keighan et Nadeau, 1994).
" Les grands consommateurs d'alcool retiennent l'attention parce qu'ils sont les plus susceptibles de présenter des problèmes de santé physique et mentale, ainsi que des difficultés comportementales ou sociales liées à la consommation de substances psychoactives. La consommation excessive d'alcool, concomitante ou non avec l'utilisation de drogues illégales, est en effet associée aux conditions sociales les plus aptes à engendrer le stress, l'isolement ou la détresse psychologique.
" Pour réduire les problèmes entraînés par la consommation abusive, la Politique de la santé et du bien-être du Québec (MSSS, 1992) vise, d'ici à l'an 2002, à réduire de 15 % la consommation d'alcool pour l'ensemble de la population. Cet objectif s'inspire de la politique proposée par le Bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé (Anderson, 1991), qui préconise une réduction de 25 % de la consommation pour les pays européens. En ce qui a trait aux drogues illégales, la Politique québécoise vise à augmenter le nombre de personnes qui n'en consommeront jamais. Comme pour l’alcool, la Politique ne s’attaque pas aux consommateurs à risque, mais vise plutôt la population dans son ensemble.
LANDRY (Michel), LAMARCHE (Pierre), BOISLARD (Jean) et NADEAU (Louise), "Alcoolisme et autres toxicomanies", in ouvrage sous la direction de Fernand Dumont, Simon Langlois et Yves Martin, Traité des problèmes sociaux. Chapitre 9, pages 179 à 196. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1994, 1164 pages.
" Ce chapitre offre une perspective générale du phénomène de la toxicomanie. Après un bref exposé sur la définition actuelle de l'alcoolisme et des autres toxicomanies, nous présentons quelques repères épidémiologiques afin de permettre au lecteur de se faire une idée de l'ampleur de ces phénomènes dans la société québécoise. Nous traitons ensuite de l'état actuel des connaissances sur l'étiologie pour conclure sur le traitement de la toxicomanie et proposer quelques pistes de recherche.
Ginette PAQUET, “Facteurs sociaux de la santé, de la maladie et de la mort”, in ouvrage sous la direction de Fernand Dumont, Simon Langlois et Yves Martin, Traité des problèmes sociaux. Chapitre 11, pages 223 à 244. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1994, 1164 pages.
“ Notre réflexion sera plus modeste; nous tenterons de cerner sommairement l'influence contemporaine des facteurs sociaux sur la santé, la maladie et la mort dans les sociétés industrialisées. Dans un premier temps, nous ferons le point sur la définition de quelques concepts, puis nous dresserons un bi-lan de l'inégalité sociale devant la maladie et la mort afin de faire ressortir le rôle des facteurs sociaux. Enfin, de ce bref tour d'horizon des connaissances disponibles sur la relation entre le social et la santé collective émaneront les avenues prioritaires de recherche.”
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