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Bibliographie thématique

8- Idées suicitaires et tentatives de suicide
(problème de santé mentale)

Delisle (Catherine), "Au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Huit suicides sur dix sont commis par des hommes", in LE QUOTIDIEN, CHICOUTIMI, MERCREDI LE 11 FÉVRIER 1998, PAGE 15

" Au Saguenay- Lac-Saint-Jean, huit suicides sur dix. sont le fait d'hommes. La moitié de l'ensemble des suicides sont commis par des hommes de 20 à 45 ans.

" C'est précisément parce que ce groupe d'hommes, dans la région comme dans l'ensemble du Québec, accuse un taux de suicide qui est quatre fois plus élevé que celui des femmes que le Centre régional du suicide a choisi de lancer une vaste campagne d'information qui vise à promouvoir la demande d'aide chez les hommes.

" Alors que le ministre de la Santé et des Services sociaux. Jean Rochon, identifiait, la semaine dernière, l'homme adulte (de 20 à 55 ans) comme clientèle à risque, le Centre régional du suicide travaillait déjà depuis plus d'un an à élaborer une importante stratégie d'action sur le sujet. La campagne régionale centrée sur les, hommes et le suicide constitue donc une première provinciale, selon le directeur du -Centre régional du suicide, Robert

Légaré (Gilles)*, Lebeau (Aimé)**, Boyer (Richard)*** et St-Laurent (Danièle)****, "
Santé mentale: Détresse psychologique. Idées suicidaires et parasuicides", in ouvrage publié sous la direction de Carmen Bellerose, Claudette Lavallée, Lucie Chénard et Made-leine Levasseur, Santé Québec. Et la santé, ça va en 1992-1993 ? Rapport de l’enquête sociale et de santé 1992-1993, Volume 1. Chapitre 12, "Santé mentale", pages 217-246. Québec: Gouvernement du Québec, Santé Québec, 1995, 412 pages.

* Unité de santé publique du Centre hospitalier régional de Rimouski; ** Direction de la santé publique de la Montérégie; *** Centre de recherche Fernand Seguin, Hôpital Louis-H. Lafontaine; **** Service des études et analyses, ministère de la Santé et des Services sociaux

" Il existe peu de données sur l'état de la santé mentale des Québécois non institutionnalisés et encore moins sur le phénomène entourant le suicide. L'enquête Santé Québec 1987 avait permis de poser quelques jalons en ce domaine. La santé mentale y était entre autres estimée à l'aide d'un indice de détresse psychologique, alors que le phénomène suicidaire était étudié sous l'angle des pensées suicidaires et des tentatives de suicide.

" Cinq ans après cette première enquête de santé à l'échelle provinciale, l'Enquête sociale et de santé 1992-1993 reprend ces mesures pour décrire leur évolution au sein de la population québécoise. De nouveaux éléments d'information se sont ajoutés afin de mieux saisir l'intensité de la détresse psychologique ressentie et de mieux évaluer la gravité des idées et gestes suicidaires.

" Ces indicateurs, quoique imparfaits, permettent de documenter deux aspects associés à la santé mentale des Québécois précisés dans la Politique de la santé et du bien-être du Québec.

" Le présent chapitre comprend deux sections: une première traite de la détresse psychologique, alors que la seconde examine les idées suicidaires et les tentatives de suicide. Elles sont élaborées de façon similaire, présentant d'abord les aspects méthodologiques, puis les résultats et des éléments de synthèse. Une conclusion générale sur les éléments de réflexion pour la planification et la prise de décision clôt ce texte.

MORICE, (Gérard), “
SOCIOLOGIE. LE SUICIDE: AFFAIRE MOINS PRIVÉE QU'ON LE PENSE“ in Revue Science et vie, avril 1985, nº 811, pp. 42 à 46. [Texte intégral de l'article disponible en ligne]

Cent ans d'études statistiques donnent raison à Durkheim, le père de la sociologie. Le suicide est bien un fait social. Plus que d'une décision individuelle, l'intention de se donner la mort relève de causes socio-économiques ; elle est réglée dans les saisons et dans la semaine, par les rythmes sociaux.

Ginette PAQUET, «
Facteurs sociaux de la santé, de la maladie et de la mort », in ouvrage sous la direction de Fernand Dumont, Simon Langlois et Yves Martin, Traité des problèmes sociaux. Chapitre 11, pages 223 à 244. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1994, 1164 pages.

“ Notre réflexion sera plus modeste; nous tenterons de cerner sommairement l'influence contemporaine des facteurs sociaux sur la santé, la maladie et la mort dans les sociétés industrialisées. Dans un premier temps, nous ferons le point sur la définition de quelques concepts, puis nous dresserons un bi-lan de l'inégalité sociale devant la maladie et la mort afin de faire ressortir le rôle des facteurs sociaux. Enfin, de ce bref tour d'horizon des connaissances disponibles sur la relation entre le social et la santé collective émaneront les avenues prioritaires de recherche.”

Presse canadienne, “Suicides au Québec. Il est de plus en plus urgent d'intervenir” in Le Quotidien, Nouvelles générales, mardi 11 février 2003, p. 18. (L'article accessible en texte intégral)

Simon (Robert), Enquête sur les comportements et idéations suicidaires des élèves de 3e, 4e et 5e secondaire de la région 02. Abrégé de recherche. CHICOUTIMI, CENTRE DE PRÉVENTION DU SUICIDE 02, Janvier 1991,

" Le Centre de prévention du suicide 02 (C.P.S. 02) a parmi les mandats qui lui sont confiés par le Ministère de la santé et des services sociaux (M.S.S.S.), celui de développer les connaissances relatives à la problématique du suicide au Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau-Chapais. C'est dans cette perspective que s'inscrit cette recherche.

" Le présent document vise à présenter, de façon sommaire, les résultats de l’enquête menée par le C.P.S. 02, au printemps 1990, sur les idéations et comportements suicidaires des élèves de 3e, 4e et 5e secondaire. II a été conçu comme un outil de diffusion afin d'informer les intervenants du monde scolaire des grandes lignes de cette recherche. Ceux qui seraient intéressés à pousser plus a fond leur lecture sur le sujet, sont invités à consulter le rapport de recherche détaillé.

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Tremblay (Louis), "
Suicide chez les hommes. Dorais dénonce l'hypocrisie du Québec " in LE QUOTIDIEN, CHICOUTIMI, LUNDI LE 9 FÉVRIER 1998, PAGE 5

" Un homme ne se suicide jamais parce qu'il vit un bonheur insoutenable".

" Le sociologue et travailleur social Michel Dorais risque de soulever des vagues au cours des prochains jours alors qu'il participera à différentes activités dans le cadre de la Semaine nationale de prévention du suicide. Critique, tranchant et surtout bien au fait de la situation du suicide en Amérique du Nord, Michel Dorais s'attaquera à une forme de "refus d'ouverture" persistant au Québec relativement à la question du suicide chez les hommes.

" Au cours d'un entretien téléphonique hier, M. Dorais a en somme pointé la société québécoise qui, dit-il, refuse de faire les enquêtes nécessaires pour comprendre la problématique du suicide chez les hommes. D'autres sociétés, plaide Michel Dorais, sont allées au fond des choses avec des grandes enquêtes qui ont révélé des réalités troublantes.

" Il y a quelques années, une étude réalisée au Canada anglais a confirmé que 87 pour cent des hommes qui se suicidaient avaient été des victimes d'agressions sexuelles ou étaient des homosexuels ou bisexuels qui avaient eu des difficultés à vivre adéquatement leur situation. Ce genre d'étude, qui a été réalisée ailleurs dans le monde, n'a jamais été faite au Québec. On ne tient jamais compte de ces facteurs et pourtant ce sont des réalités qui existent autant au Québec qu'ailleurs en Amérique", soutient Michel Dorais.

Veilleux (Christine)*, St-Cyr-Tribble (Denise)**, Paul (Denise)***, "
Conceptions et attitudes des parents d'adolescents par rapport au suicide" in revue SANTÉ MENTALE AU QUÉBEC, 1993, XVIII, 1, 269-286

* Christine Veilleux, M.Sc., est infirmière-chef à l’Hôpital Général Juif-Sir Mortimer B. Davis; ** Denise St-Cyr-Tribble, M.A., est professeure adjoint au département des Sciences infirmières de la Faculté de médecine à l'Université de Sherbrooke; *** Denise Paul, infirmière, D. Ed., est professeure agrégée au département des Sciences infirmières de la Faculté de médecine à l'Université de Sherbrooke.

" Devant la réaction des parents surpris du geste suicidaire posé par leur adolescent, nous avons été amenées à questionner 380 parents d’adolescents et à constater le réalisme de leurs conceptions à ce sujet. Nous avons noté des divergences d'opinions entre les pères et les mères chez les sujets ayant vécu différentes situations reliées au suicide et chez ceux ayant reçu de l'information en matière de suicide. Ces différents points de vue concernent le caractère impulsif du geste, l’âge des suicidaires, la possibilité d'intervenir et le niveau d’acceptabilité du suicide. Cette étude souligne aussi l'importance d'implanter des programmes de prévention dépassant le simple niveau de l'information.

" Les statistiques relatives au taux de suicide chez les 15-19 ans Inquiètent grandement les professionnels de nombreuses disciplines. Au Canada, ces taux sont passés de 3,3 décès par 100 000 habitants en 1960 à 11,2 en 1985, pour finalement atteindre 12,5 en 1986. En 1989, on comptait 247 suicides parmi les 3 492 décès déclarés chez ce même groupe (Statistique Canada, 1989). Pour la même période au Québec, les taux de suicide chez ce groupe d'âge passaient de 1,3 décès en 1960 à 13,1 en 1985 (Statistique Canada, 1986), pour atteindre 14,1 décès en 1988. Si l'on rajoutait les cas de suicides non signalés ou masqués, le nombre de tentatives de suicides non réussies et le nombre imposant d'adolescents affligés d'un déchirant mal de vivre, on ne ferait qu'alourdir ces statistiques.

" Le geste suicidaire constitue généralement l'ultime moyen qu'a l'individu pour signifier à son entourage son état de désespoir (Richman, 1979). Des messages traduits dans des attitudes ou des comportements propres à cette personne laissent souvent pressentir le malaise avant que ne soit posé l'acte fatidique (Davis, 1985). D'ailleurs, les deux-tiers des adolescents suicidaires ont signalé une intention de mort à leurs proches avant de passer à l'acte et ce, de façon répétitive (Stevenson et al., 1972).

" Pourtant, les proches, notamment les parents, réagissent souvent avec incompréhension et étonnement lorsqu'ils apprennent que leur adolescent a attenté à ses jours.
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Dernière mise à jour de cette page le Mercredi 02 avril 2003 07:47
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue