Progrès-Dimanche, le 18 août 2002, page A-8


DISCOURS SUR L'ÉCONOMIE

Jean Tremblay fait appel aux services
de Charles Côté et Daniel Larouche

par Denis Bouchard

(DB) - Déjà en butte aux organismes de développement économiques régionaux, le maire de Saguenay Jean Tremblay a recourt aux chercheurs et auteurs Charles Côté et Daniel Larouche, afin d'affiner son discours sur l'économie.

Les deux membres du collectif qui a écrit « Le pays trahi » ont été invités mercredi dernier par le Comité exécutif de Saguenay pour apporter de l'éclairage sur la «désintégration» de la région.

« Pour le moment, a commenté le maire, surpris d'être interrogé sur le sujet, je m'instruis sur les propos de nos invités et je tirerai les conclusions en temps et lieu. »

MM. Côté et Larouche, a confirmé le maire, doivent participer à d'autres rencontres avec des élus. Le seul sujet à l'horaire: la juste part de la région vis à vis des gouvernements supérieurs.

« Tout ce que je peux dire, poursuit le maire, c'est que Charles Côté est un chercheur très crédible. Il m'a été référé par plusieurs personnes qui ne m'ont dit que du bien de lui. Ses recherches vont apporter des preuves tangibles à ce que je crois depuis quelques temps.»

« Il n'est pas politique du tout, il s'applique à faire voir des réalités. » Jean Tremblay a jeté un pavé dans la marre du Conseil régional de concertation et de développement (CRCD) en juin, l'attaquant sur plusieurs fronts. Il lui a notamment reproché de « ne pas défendre avec assez de vigueur les droits» de la région et d'être trop près du gouvernement du Québec.

De plus, il a entrepris une refonte complète de la structure de développement économique de Saguenay. Il souhaite des organismes allégés, menés parle milieu.
MORT FINE - En février dernier, Charles Côté (photo) avait été l'invité du Cercle de presse du Saguenay en compagnie de Daniel Larouche, co-auteur de l'ouvrage « Radiographie d'une mort fine ».
Les deux chercheurs se sont devenus interlocuteurs officielles, alors que Saguenay cherche à mieux cerner ce qui se passe dans le secteur Saint-Jean-Eudes, aux prises avec une décroissance dramatique. Caisse, école, services, etc., ferment successivement sous les yeux d'une population révoltée.

En regardant de plus près le cas de Saint-Jean-Eudes, les élus ont compris qu'il ne s'agit pas d'un cas unique et que c'est peut-être l'occasion d'aborder globalement la situation avec des spécialistes de la question.
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Dernière mise à jour de cette page le Dimanche 06 avril 2003 16:43
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue