Bibliographie thématique
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Sociologie de la famille
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4- Sociologie de la famille
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- TAHON (Marie-Blanche) (Enseignante à l'Université de Montréal et à l'Université du Québec à Montréal) et PESLOÜAN (Geneviève) (Maître de Conférences à l'Université de Rouen), "Sociologie de la famille et des rapports sociaux de sexe", in ouvrage sous la direction de Jean-Pierre Durand et Robert Weil, in SOCIOLOGIE CONTEMPORAINE. Chapitre 21 "Sociologie de la famille et des rapports sociaux de sexe", pp. 439 à 456. Collection Essentiel. Paris: Éditions Vigot, 1989, 644 pages.
- "La pertinence d'un chapitre sur la sociologie de la famille ne s'impose pas. Il est remarquable que la troisième édition du Traité de sociologie établi sous la direction de Georges Gurvitch en 1967 ne présente pas de chapitre sur la sociologie de la famille tandis qu'Alain Girard en consacre un à la démographie sociale. Par ailleurs, les essais d'analyse de la famille qui se sont succédés depuis près de deux siècles se sont souvent doublés ou ont illustré des luttes idéologiques autour de l'orthodoxie familiale. Qu'en est-il aujourd'hui ? Qu'en est-il pour nous ? Plus empiriquement, le rétrécissement de la " structure familiale " atteint parfois un degré tel que l'on peut être amené à s'interroger sur sa persistance. Que faut-il penser de cette définition de la famille que donne en 1980 Statistique Canada: " un époux ou une épouse (avec ou sans enfants célibataires, quel que soit leur âge, ou un parent unique, quel que soit son état matrimonial, avec un ou plusieurs enfants (célibataires, quel que soit leur âge), vivant dans un même logement. " ?
"Puisque chapitre sur la sociologie de la famille il doit y avoir, il nous paraît indispensable de le contextualiser: nous le limiterons à l'aire théorique française au sein de laquelle la sociologie de la famille ne s'émancipe pas totalement, contrairement à ce qui se produit aux États-Unis. Cette insertion de la " sociologie de la famille " dans un champ plus vaste, notamment celui de la stratification sociale ou des classes sociales, rend compte de la lenteur de la constitution du champ particulier et de sa très rapide remise en cause sous la poussée sociale du mouvement des femmes et des recherches féministes. C'est cette transformation que nous nous efforcerons surtout d'expliquer en nous inscrivant dans son domaine qui est le macro-social et en nous référant au terrain des rapports sociaux de sexe. Pour ce faire, en prenant acte de l'interdisciplinarité qui s'est imposée entre sciences humaines (en particulier sociologie, histoire et ethnologie), nous présenterons celle à l'uvre entre champs sociologiques (en particulier famille/travail) et les influences théoriques qui ont directement et indirectement prévalu. Cette mise en perspective des recherches françaises de la dernière décennie nous amènera à soulever quelques questions sur les travaux les plus récents qui s'inscrivent dans une décélération de la poussée du mouvement des femmes.
Dernière mise à jour de cette page le Samedi 24 janvier 2004 16:53
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue