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Sociologie de la famille

PLAN DE COURS

3- Quelques remarques générales

Courtisée à l’occasion par les partis politiques et les associations patronales, rarement l’objet de discussion et de débat en profondeur au sein du mouvement ouvrier québécois, on pourrait penser que la famille se porte bien et qu’elle reste en marge de ce qui se passe dans la société québécoise.

Pourtant, la famille est l’objet de vastes campagnes publicitaires qui visent à promouvoir auprès des femmes et des mères de famille, des jeunes adultes comme auprès des enfants, et tout cela aux heures d’écoute de pointe de la télévision, divers biens de consommation destinés, soit à l’entretien ménager, soit au mieux-être de la famille comme la pizza, les céréales, la bière, la liberté et le sentiment d’être quelqu’une ou quelqu’un… Si la publicité nous présente la famille comme un oasis de paix, un lieu de refuge où il fait bon vivre, et jamais comme un noeud de vipère, d’autres groupes sociaux - nous pensons en particulier ici à l’Association des parents catholiques du Québec - nous proposent, par contre, et nous imposeraient s’ils le pouvaient, un type de famille rétrograde1: autoritaire, sexiste, catholique, hiérarchisée, sous la domination du père, etc. Bref, un retour à notre Moyen-Age.

Entendons-nous souvent le discours critique des mouvements féministes comme La Vie en Rose, le Réseau d’action et d’information pour les femmes (R.A.I.F.), etc, sur la famille et la société ? Non ! Ce serait pourtant certainement enrichissant !

Certains affirment que la famille est le pivot d’une société. «Telle famille, telle société !», disent-ils. D’autres, comme Jules Renard par exemple, définissent la famille comme “une réunion de gens qui se détestent et qui sont obligés de vivre ensemble”. Et quelques-uns envisagent même la famille comme une des institutions les plus importantes qui permet à une société de reproduire sa population et de se reproduire idéologiquement, c’est-à-dire de se perpétuer à travers certaines représentations de soi, des autres et du monde en général, d’une part, et des comportements donnés, d’autre part.

Et qu’est-ce qu’un sociologue d’inspiration théorique néo-marxiste peut bien proposer d’intéressant à ses étudiantes et étudiants inscrits à un cours de sociologie de la famille…? • Plusieurs réflexions, • beaucoup d’interrogations et • surtout une remise en question de nos rapports familiaux! Mais laissons cela de côté pour l’instant. Nous y reviendrons plus loin.

Si tant de gens s’intéressent à la famille, si certains essaient même de se l’approprier, pourquoi alors les sociologues l’ont-elle érigée en objet de science, c’est-à-dire en objet de connaissance scientifique ? Quoi qu’il en soit, la famille n’est pas une créature des sociologues ni d’aucun dieu d’ailleurs! Retenons déjà que la famille existe indépendamment de toutes les chercheures et de tous les chercheurs qui l’observent et l’analysent, dans l’ensemble des sociétés comme au Québec d’ailleurs.

Je prétends que le regard des sociologues sur la famille est percutant, explosif et révélateur. Rien de comparable à ce qu’en disent les curés! Tout au contraire ! Les sociologues ont des remarques fort intéressantes à faire sur les institutions familiales. Laissez-moi m’expliquer, je vous prie.

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4. Qu'est-ce que la sociologie ?

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Dernière mise à jour de cette page le Mercredi 02 avril 2003 13:55
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue