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Dubois (Lise), " La santé et lavenir ", in ouvrage sous la direction de Madeleine Gauthier, Léon Bernier, Francine Bédard-Hô, Lise Dubois, Jean-Louis Paré, André Roberge, Les 15-19 ans. Quel présent ? Quel avenir ? Chapitre 5, pages 115 à 136. Montréal : Institut québécois de recherche sur la culture, 1997, 252 pages
- « L'espérance de vie est tributaire de lenfance, tout comme la position sociale est déterminée tôt dans la vie (Marmot, 1994: 2 10). Ainsi, l'emploi d'un adulte dépend en partie de son vécu à l'adolescence, cette période importante de la vie où se produisent, en peu de temps, de multiples transformations physiologiques, psychologiques et sociales. Nous pensons que les modes de vie des adolescents sont reliés à la santé de deux façons distinctes. Tout d'abord, ils peuvent affecter la santé immédiate, par exemple dans le cas des pratiques sexuelles et des maladies transmises sexuellement (MTS). Ils peuvent aussi affecter la santé future, entre autres lorsqu'une première cigarette entraîne une dépendance qui provoquera peut-être un cancer du pou-mon à l'âge adulte. Mais ces modes de vie qu'on sait étroitement liés à la position sociale (par exemple, on fume moins à mesure que l'on monte dans l'échelle sociale) ne seraient-ils pas eux-mêmes déterminants pour la position sociale future?
« Les dimensions sociales de la santé nous intéressent car les différents groupes d'âge d'une même population n'ont pas bénéficié d'un allongement d'espérance de vie équivalent au fil des ans. Il a pu sembler, un temps, que ces inégalités ne touchaient que les plus démunis de la société et qu'une cer-taine équité permettait d'égaliser les chances dans les classes moyennes et supérieures (Frank et Mustard, 1994: 8). Mais on sait aujourd'hui que la santé et l'espérance de vie s'améliorent à mesure que l'on monte dans l'échelle sociale (Blaxter, 1990: 6), et ce, de façon graduelle, sauf en très bas âge et en fin de vie (Townsend et Davidson, 1982: 20). C'est la position relative de l'individu par rapport aux autres dans la société, et non son revenu réel, qui, à l'âge adulte, serait importante pour sa santé (Marmot, 1994: 211). Ces inéga-li-tés se reflètent aussi chez les enfants au fil de l'évolution des sociétés (Townsend et Davidson, 1982: 70).
FERLAND (Marc) et PAQUET (Ginette), "L'influence des facteurs sociaux sur la santé et le bien-être", in ouvrage sous le direction de Vincent Lemieux, Pierre Bergeron, Clermont Bégin et Gérard Bélanger, LE SYSTÈME DE SANTÉ AU QUÉBEC. Organisations, acteurs et enjeux. Chapitre 3, pages 53 à 72. Québec, Les Presses de lUniversité Laval, 1994, 370 pages.
« La santé et le bien-être des individus et des collectivités tiennent à un ensemble de dimensions et de facteurs sociaux qui débordent largement 1e système des soins de santé. Le présent chapitre s'appuie sur une revue des publications nord-américaines et européennes pour précisément mettre en lumière les liens entre la santé, la position sociale des individus et leurs milieux de vie. La prise en compte de ces facteurs sociaux est importante tant pour l'analyse du secteur de la santé que pour le choix des interventions publiques dans ce secteur.
« Plusieurs modèles théoriques ont été proposés pour expliquer le rôle de l'ensemble des facteurs associés à la santé et au bien-être, en partant du "modèle" de Lalonde jusqu'à celui de Evans et Stoddart, en passant par ceux de Blum et Dever (Dever, 1980; Evans et Stoddart, 1990; Conseil des affaires sociales et de la famille, 1984; Raeburn et Rootman, 1989; Milio, 1986). Malgré leurs différences, ils ont en commun le fait de considérer simultanément plusieurs facteurs, ce qui rejoint une vision holistique ou multifactorielle. En plus du système de santé, les principaux déterminants mentionnés sont: le patrimoine biologique (le bagage génétique individuel), les habitudes de vie (le tabagisme, la sédentarité, la sur-consommation de drogue ou d'alcool, etc.), I'environnement physique (contaminants et agresseurs chimiques dans divers milieux de vie et de travail) et l'environnement social (la culture et les représentations sociales, la vie communautaire ou de quartier, le statut social, etc.).
Guyon (Louise), "La santé physique" avec la collaboration de Claire Robitaille, May Clarkson et Claudette Lavallée in Derrière les apparences. Santé et conditions de vie des femmes. Chapitre 3, pp. 37 à 66. Québec, Gouvernement du Québec, Ministère de la santé et des services sociaux, novembre 1996, 384 pages.
« Avec l'état de santé, on aborde un champ d'analyse plus complexe puisque les définitions de la santé et de la maladie sont culturellement déterminées, en ce sens qu'elles varient selon la culture et le milieu social d'où elles émanent. Elles varient aussi dans le temps, influencées par les courants sociaux et les idéologies qui les sous-tendent. Entre ces deux pôles (santé et maladie), s'installe une zone nébuleuse qui variera en étendue et en direction selon les individus, les groupes ou les époques. Ce qui est vu comme pathologique chez certains sera perçu comme faisant partie de l'ordre des choses chez d'autres. L'exemple le plus récent, et peut-être le plus spectaculaire pour le propos de ce livre, est l'inclusion du syndrome prémenstruel (SPM) dans la liste des problèmes de santé mentale du DSM IV*. Écarté de justesse lors de la version précédente, le SPM est désormais considéré comme une pathologie arrêtée (Vines, 1993). Et pourtant, un grand nombre de femmes qui vivent ces symptômes seraient étonnées, et même indignées, d'apprendre qu'elles sont "atteintes d'une maladie mentale". Il en est de même pour d'autres phénomènes qui, au cours des ans, sont passés de "phénomènes sociaux ou moraux" à des catégories de pathologies d'ordre physique ou psychologique, par exemple: l'alcoolisme, l'homosexualité et même certains états associés au vieillissement.
« Bref, la santé comporte à la fois des éléments objectifs et subjectifs qu'il n'est pas toujours facile de départager. Les données dont il sera fait mention dans les pages qui suivent n'échappent pas à l'arbitraire, d'autant plus qu'elles sont basées majoritairement sur les aspects quantitatifs de la santé: présence de symptômes ou de limitations d'activité, consultations de professionnels de la santé ou encore comportements préventifs. Au moment de les interpréter, il importe de se rappeler qu'elles sont la résultante, à un moment donné, d'un ensemble d'événements démographiques, sociaux et personnels qui ont modelé de façons diverses le destin des générations de femmes qui constituent le sujet de cette étude.
Guyon (Louise), avec la collaboration de Claire Robitaille, May Clarkson et Claudette Lavallée, "Les habitudes qui agissent sur la santé" in Derrière les apparences. Santé et conditions de vie des femmes. Chapitre 6, pp. 97 à 126. Québec, Gouvernement du Québec, Ministère de la santé et des services sociaux, novembre 1996, 384 pages.
« Le lien entre les habitudes de vie et la santé n'est plus à démontrer. La documentation, tant scientifique que populaire, regorge de données concernant les effets bénéfiques ou délétères, selon le cas, de certaines pratiques individuelles, tels l'exercice physique ou le tabagisme, sur l'état de santé et même sur l'espérance de vie des personnes qui s'y adonnent. La notion de responsabilité face à sa propre santé est devenue un impératif, remplaçant l'ancienne association "maladie = punition divine", qui avait marqué les générations antérieures. Ce discours s'est maintenant élargi aux risques collectifs auxquels sont exposées les populations à cause des diverses sources de pollution (industrielle, urbaine, agricole, etc.). Le partage entre la responsabilité individuelle et la responsabilité collective (cette dernière étant souvent considérée comme une prérogative de l'État) est alors devenu difficile à opérer. Actuellement, en période de récession économique et dans le contexte de " rationalisation des ressources collectives ", le balancier risque, encore une fois, d'osciller vers la responsabilité individuelle. Il importe alors d'user de prudence dans l'interprétation des résultats sur les habitudes de vie des gens, car ils sont influencés par les grands courants du moment (ex.: campagnes antitabac), mais aussi par des situations de vie fort variables (pauvreté, scolarisation, influence des pairs, etc.).
« Chez les femmes, la question des habitudes de vie a toujours été étroitement associée aux restrictions et aux obligations liées à leur sexe. Pendant longtemps, l'exercice physique, la consommation de tabac et d'alcool n'ont pas été considérés comme étant " d'essence féminine "; par contre, les canons de la mode ont toujours imposé au corps des; femmes des contraintes lourdes de conséquences pour leur santé, tant physique que psychologique. Si l'ère des corsets et des vêtements encombrants semble révolue, la seconde moitié du XXe siècle, qualifiée d'ère de libération des femmes, prélève toujours un lourd tribut sur leur santé en les obligeant à garder une apparence jeune, à rester minces et sexuellement attrayantes tout au long de leur vie. Pour les femmes de cette fin de siècle, la beauté passe souvent par les régimes amaigrissants, les hormones et la chirurgie esthétique (Bordo, 1993).
PAMPALON (Robert), "La santé des Québécois et des Québécoises", in ouvrage sous le direction de Vincent Lemieux, Pierre Bergeron, Clermont Bégin et Gérard Bélanger, LE SYSTÈME DE SANTÉ AU QUÉBEC. Organisations, acteurs et enjeux. Chapitre 2, pages 33 à 52. Québec, Les Presses de lUniversité Laval, 1994, 370 pages.
« Le but de ce texte est de faire le point sur la santé des Québécois et des Québécoises. Notre santé s'améliore-t-elle depuis le début des années 1970? Est-elle d'un niveau comparable à celui des pays les plus industrialisés ? Quelles en sont les caractéristiques principales ? Et que peut- on anticiper pour l'avenir? Ce sont là les questions auxquelles nous tenterons de répondre.
« Au départ, toutefois, on ne peut passer sous silence certaines difficultés inhérentes à un tel projet, celles notamment de définir ce qu'est la santé et de choisir aussi les mesures les plus appropriées.
PAQUET (Ginette), "Facteurs sociaux de la santé, de la maladie et de la mort", in ouvrage sous la direction de Fernand Dumont, Simon Langlois et Yves Martin, Traité des problèmes sociaux. Chapitre 11, pages 223 à 244. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1994, 1164 pages.
« L'accès universel à des soins de santé de qualité constitue l'un des principes fondamentaux de notre société. Nous y consacrons d'ailleurs beaucoup d'argent. Les services de santé représentent au Canada un secteur d'activité économique considérable, l'un des plus importants parmi les pays mo-der-nes. Au Québec, ce secteur monopolise à lui seul près de 9% de la richesse collective (11% aux États-Unis), c'est-à-dire plus de 10 milliards de dol-lars, comparativement à 4% il y a trois décen-nies. Les services médicaux, les soins hospitaliers, les tests en laboratoire et les médicaments vendus sur ordonnance accaparent la plus grande partie de notre argent et de notre attention lorsqu'il est question des problèmes de santé. L'idée que l'état de santé dépend du nombre de médecins et d'hôpi-taux disponibles n'est-elle pas très répandue?
« S'il était démontré que le système de soins contribue avantageusement à la richesse collective d'une nation et qu'il constitue le principal détermi-nant de l'amélioration de la santé de la population, légitimement, la croissance de ce secteur ne devrait plus susciter de débat. Mais de telles démonstrations n'existent pas. Selon plusieurs économistes:
« Des investissements dans les secteurs plus compétitifs de l'économie seraient, disent-ils, préfé-rables, même pour lamélioration de la santé. Ces secteurs produisent en effet plus de richesse et de bien-être que le secteur des soins, bref des condi-tions dont l'histoire nous a démontré l'extrême im-portance pour la santé de la population .
«Alors comprendre pourquoi les citoyens de certains pays, qui dépensent moins que nous pour les soins de santé, sont en meilleure santé et aussi pourquoi l'augmentation des sommes consacrées aux services de santé conventionnels dans les pays développés n'a pas forcément d'effet positif sur l'état de santé et de bien-être collectif nous semble essentiel.
« Il n'est pas, de toute évidence, dans notre in-tention de traiter ici de l'ensemble des explications. Notre réflexion sera plus modeste; nous tenterons de cerner sommairement l'influence contemporaine des facteurs sociaux sur la santé, la maladie et la mort dans les sociétés industrialisées. Dans un premier temps, nous ferons le point sur la définition de quelques concepts, puis nous dresse-rons un bi-lan de l'inégalité sociale devant la maladie et la mort afin de faire ressortir le rôle des facteurs sociaux. Enfin, de ce bref tour d'horizon des connaissances disponibles sur la relation entre le social et la santé collective émaneront les avenues prioritaires de recherche.
Paré (Jean-Louis), " Le temps des loisirs " in ouvrage de Madeleine Gauthier, Léon Bernier, Francine Bédard-Hô, Lise Dubois, Jean-Louis Paré, André Roberge, Les 15-19 ans. Quel présent ? Quel avenir ? Chapitre 3, pages 65 à 87. Montréal : Institut québécois de recherche sur la culture, 1997, 252 pages
« Dans un ouvrage faisant le point des connaissances empiriques sur les jeunes de quinze à dix-neuf ans, insérer un chapitre traitant de loisir à côté d'autres sur des sujets aussi sérieux que la santé, les études, le travail, les relations sociales, les choix et valeurs, constitue une grande première au Québec. De notre point de vue aussi, la place du loisir dans la vie des jeunes est, évidemment, très importante: le loisir n'est pas que distraction ou repos momentané. Il sert à tester leurs choix, découvrir et conserver leurs amis, préciser leur identité, affirmer leur appartenance, et le reste. Sous des formes extérieures très changeantes, leur loisir semble maintenir des fonctions fondamentales et conserver son importance même dans le nouveau contexte de précarité (Paré, 1994c; Conseil permanent de la jeunesse, 1995). C'est ce que ce texte démontre en premier lieu.
« Mais le loisir tel que nous l'abordons ne se limite pas à une nomenclature d'activités. Il est aussi traité sous l'angle du temps qu'on lui accorde, des sommes qu'on lui consacre, de sa signification, de son insertion dans un cadre et un style de vie. Il est donc d'abord considéré en lui-même mais aussi en relation avec le travail scolaire, le travail rémunéré, la vie quotidienne et les rôles sociaux de la jeunesse. L'approche théorique adoptée ici se situe dans la lignée des recherches actuelles en loisir (Paré, 1994a, 1994b, 1987), pour ce qu'elle peut éclairer ou révéler en elle-même de la vie des jeunes sous cette dimension, mais aussi en révéler d'autres : études, travail, santé, et le reste. La place très importante que le loisir reçoit au niveau du vécu des jeunes, se double donc d'une fonction cognitive, révélatrice des significations et valeurs de l'ensemble de leur vie, le loisir servant souvent pour ainsi dire de repoussoir aux autres dimensions. Tel est, en second lieu, le défi de ce texte.
« Notre traitement s'ajuste évidemment aux possibilités des données empiri-ques existantes. Pour les étudiants du secondaire, nous sommes en mesure de dégager les tendances générales de six recherches représentatives de l'ensemble de cette population pour le Québec. Pour ceux du cégep, les enquêtes sont locales ou ponctuelles. Pour le milieu extrascolaire, nous sommes confinés à différents coups de sonde auprès des sortants du cégep, auprès des décrocheurs du secondaire, auprès des étudiants en alphabé-tisation. L'ensemble de ce matériel, intégré autant que faire se peut, nous permettra de procéder de façon plus analytique et de présenter le loisir des jeunes en sept volets: le temps accordé au loisir dans leur vie; les dépenses de loisir; les activités de loisir pratiquées; leurs cadres sociaux et leurs lieux de loisir; le parascolaire et le bénévolat chez les jeunes; enfin, loisir et sociabilité ou loisir et recherche de qualité de vie chez eux. Et chaque fois que des données d'enquête le permettront, nous ferons ressortir les différences entre les garçons et les filles, entre les étudiants du secondaire et ceux du collégial, et entre les jeunes de différentes origines ethniques.
Therrien (Louise), "POIDS CORPOREL"in ouvrage publié sous la direction de Carmen Bellerose, Claudette Lavallée, Lucie Chénard et Made-leine Levasseur, Santé Québec. Et la santé, ça va en 1992-1993 ? Rapport de lenquête sociale et de santé 1992-1993, Volume 1. Chapitre 7, "Poids corporel", pages 109-120. Québec: Gouvernement du Québec, Santé Québec, 1995, 412 pages.
Centre de santé publique, Régie régionale de Québec
" Des études mettent en évidence une forte corrélation entre l'excès de poids et l'incidence de maladies cardio-vasculaires, d'hypertension, de diabète non insulinodépendant et de cancers du sein, de lendomètre, du côlon et de la prostate. Le risque de développer un de ces problèmes de santé est environ deux fois plus élevé lorsqu'il y a excès de poids, et il triple lorsqu'il s'agit d'obésité. Par ailleurs, chez certaines personnes, un poids insuffisant ou encore un début d'excès de poids peut être associé à un risque de développer certains problèmes de santé. Cependant, les risques de morbidité chez les personnes ayant un poids insuffisant différent de ceux des personnes ayant un excès de poids. Un poids insuffisant peut être causé par une maladie (cancer, anorexie, etc.) ou être à l'origine de cette dernière.
" Les deux éléments retenus pour l'analyse des données relatives au poids corporel sont l'indice de masse corporelle (IMC) et le désir de changer de poids. L'analyse des données portant sur l'indice de masse corporelle vise à décrire la répartition de la population en fonction du poids-santé ainsi que de discerner les groupes susceptibles de développer des problèmes de santé en raison de leur poids. Cet indice permet de déterminer la présence d'une insuffisance ou d'un excès de poids, souvent associée aux habitudes alimentaires et à la dépense énergétique. C'est d'ailleurs en raison de son lien avec les habitudes alimentaires et l'activité physique que lIMC est présenté dans la section sur les déterminants de la santé. Quant au désir de changer de poids, il permet d'examiner l'attitude de la population québécoise face à son poids corporel et de cibler les groupes les plus à risque parmi ceux qui ont un problème d'excès de poids ou de poids insuffisant.
" L'indice de masse corporelle s'inscrit parmi les indicateurs à considérer pour documenter l'atteinte de certains objectifs de la Politique de la santé et du bien-être du Québec (MSSS, 1992) visant à réduire les maladies cardio-vasculaires, le diabète et le cancer. C'est une mesure qui permet également de cibler des groupes susceptibles d'avoir une alimentation insuffisante ou déficiente, notamment les populations défavorisées et celles qui ont des troubles du comportement alimentaire telles les personnes anorexiques ou boulimiques (Santé Québec, 1994a).
Indice de la masse corporelle = Poids (kg) / Taille? (m)
http://herbal.multimania.com/imc.htm
L'indice de masse corporelle sert à mesurer les risques (faibles, modérés, élevés) pour la santé d'une personne. Il reconnaît qu'il n'existe aucun poids idéal pour les personnes de même taille. L'IMC ne s'applique pas aux enfants ni aux adolescents, aux adultes de plus de 65 ans, aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes très musclées ou aux athlètes d'endurance.
< 20 : Un IMC < 20 peut être associé à des problèmes de santé chez certains individus qui devraient probablement consulter un médecin ou un diététiste.
20-25 : Cette zone est associée au plus bas taux de morbidité et de mortalité.
25-27 : Un IMC > 25 peut mener à des problèmes de santé chez certaines personnes. La prudence est de mise.
> 27 : Un IMC > 27 est associé à une augmentation des risques d'hypertension, d'hyperlipidémie et de coronaropathie. Il est recommandé de consulter un diététiste et un médecin.
Source : Expert Group on Weight Standards, Santé Canada.
Pageau (Michel)*, Ferland (Marc)**, Choinière (Robert)*** et Sauvageau (Yves)**** (Québec, Ministère de la Santé et des services sociaux), INDICATEURS SOCIO-SANITAIRES. Le Québec et ses régions. Québec, Ministère de la Santé et des services sociaux, mai 1997, 218 pages.
* RRSSS de Québec, Direction de la santé publique; ** RRSSS de Québec, Direction de la santé publique; *** RRSSS de Montréal-Centre, Direction de la santé publique; **** RRSSS de la Montérégie, Direction de la santé publique.
« Vous désirez connaître le niveau socio-économique, l'espérance de vie, les taux de natalité et de mortalité ou toute autre information relative à la santé et au bien-être de la population pour le Québec ou votre région? Consultez sans attendre le document intitulé INDICATEURS SOCIO-SANITAIRES : Le Québec et ses régions.
« INDICATEURS SOCIO-SANITAIRES : Le Québec et ses régions s'adresse à toute personne qui s'intéresse de près ou de loin à la santé publique, quelles que soient ses connaissances sur le sujet et le type d'utilisation qu'elle entend faire de ces données. Le document a été conçu de façon à fournir des informations à la fois théoriques et pratiques sur un large éventail d'indicateurs à l'échelle du Québec et de ses régions.
Les indicateurs sont présentés selon trois grands axes : les Déterminants, l'État de santé et les Conséquences des problèmes de santé.
Les Déterminants présentent des informations relatives à l'environnement physique et social, des indicateurs sur les comportements, habitudes de vie et facteurs de risque, ainsi que sur l'organisation des soins.
L'État de santé traite de l'état de santé subjectif, de la morbidité extra-hospitalière, de la morbidité hospitalière ainsi que de la mortalité.
Les Conséquences des problèmes de santé décrivent des indicateurs d'incapacité, d'utilisation des services et de consommation de médicaments.
La particularité de ce document est de réunir des données provenant de plus de 25 sources différentes et de présenter des résultats pour l'ensemble du Québec et pour chacune de ses 18 régions socio-sanitaires. INDICATEURS SOCIO-SANITAIRES : Le Québec et ses régions constitue un ouvrage de référence et une mine de renseignements indispensables à tous ceux et celles qui se préoccupent de la santé publique.
Indicateurs démographiques (la population selon l'âge et le sexe; taux d'accroissement de la population; taux de fécondité selon l'âge);
Indicateurs socio-démographiques (proportion de la population dont la langue parlée à la maison n'est ni le français ni l'anglais; proportion d'immigrants; proportion de familles monoparentales avec enfants de moins de 18 ans; proportion de la population vivant seule; proportion de la population ayant déménagé);
Indicateurs socio-économiques (proportion de la population ayant moins de neuf ans de scolarité; proportion de naissances vivantes de mères faiblement scolarisées; proportion de la population inoccupée; taux de chômage; proportion de la population vivant sous le seuil de faible revenu; proportion d'assistés sociaux)
COMPORTEMENTS, HABITUDES DE VIE ET FACTEURS DE RISQUE
Proportion de fumeurs réguliers
Proportion de la population prenant 14 consommations d'alcool et plus par semaine
Proportion de la population n'ayant jamais consommé de drogues illicites
Proportion de la population présentant un excès de poids
Proportion des occupants de véhicules automobiles utilisant un dispositif de retenue
Proportion de naissances de faible poids
Taux de grossesses à l'adolescence
Proportion de femmes ayant subi un test de Pap
Proportion de femmes ayant subi une mammographie
Proportion de la population présentant un niveau élevé de détresse psychologique
Proportion de la population présentant des idées suicidaires sérieuses
Proportion de la population insatisfaite de sa vie sociale
Taux de crimes contre la personne
ÉTAT DE SANTÉ SUBJECTIF
Proportion de la population ne se percevant pas en bonne santé; proportion de la population ayant au moins un problème de santé; prévalence des principaux problèmes de santé)
ÉTAT DE SANTÉ OBJECTIVÉ
Taux d'incidence du cancer; espérance de vie; espérance de vie en bonne santé.
- Ginette PAQUET, « Facteurs sociaux de la santé, de la maladie et de la mort », in ouvrage sous la direction de Fernand Dumont, Simon Langlois et Yves Martin, Traité des problèmes sociaux. Chapitre 11, pages 223 à 244. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1994, 1164 pages.
- Notre réflexion sera plus modeste; nous tenterons de cerner sommairement l'influence contemporaine des facteurs sociaux sur la santé, la maladie et la mort dans les sociétés industrialisées. Dans un premier temps, nous ferons le point sur la définition de quelques concepts, puis nous dresserons un bi-lan de l'inégalité sociale devant la maladie et la mort afin de faire ressortir le rôle des facteurs sociaux. Enfin, de ce bref tour d'horizon des connaissances disponibles sur la relation entre le social et la santé collective émaneront les avenues prioritaires de recherche.
- Therrien (Louise), « Poids corporel » in ouvrage publié sous la direction de Carmen Bellerose, Claudette Lavallée, Lucie Chénard et Made-leine Levasseur, Santé Québec. Et la santé, ça va en 1992-1993 ? Rapport de lenquête sociale et de santé 1992-1993, Volume 1. Chapitre 7, «Poids corporel», pages 109-120. Québec: Gouvernement du Québec, Santé Québec, 1995, 412 pages.
- Des études mettent en évidence une forte corrélation entre l'excès de poids et l'incidence de maladies cardio-vasculaires, d'hypertension, de diabète non insulinodépendant et de cancers du sein, de lendomètre, du côlon et de la prostate (Kissebah et al., 1989; Santé et Bien-être social Canada, 1988a). Le risque de développer un de ces problèmes de santé est environ deux fois plus élevé lorsqu'il y a excès de poids, et il triple lorsqu'il s'agit d'obésité. Par ailleurs, chez certaines personnes, un poids insuffisant ou encore un début d'excès de poids peut être associé à un risque de développer certains problèmes de santé. Cependant, les risques de morbidité chez les personnes ayant un poids insuffisant différent de ceux des personnes ayant un excès de poids. Un poids insuffisant peut être causé par une maladie (cancer, anorexie, etc.) ou être à l'origine de cette dernière (Santé et Bien-être social Canada, 1991, 1988a, 1988b).